Compte rendu de la réunion du Conseil de coopération du 17 juin 2022

Le Conseil de coopération s’est réuni le 17 juin 2022 à la Bpi.

Présents : Stéphanie Espaignet (Bordeaux), Nicolas Galaud (Lyon), Juliette Lenoir (Nancy), Malik Diallo (Rennes/ADBGV), Farid Gueham (Strasbourg), Laëtitia Vacca (BD Val d’Oise), Sylvie Puechbroussoux (BD Cantal), Thierry Claerr (SLL), Colette Gravier (CLL), Hélène Brochard (ABF), André-Pierre Syren (Enssib), Delphine Henry (Fill), Christine Carrier (Bpi), Annie Brigant (Bpi), Magali Haettinger (Bpi), Christophe Evans (Bpi), Julien Pauthe (Bpi), Camille Delon (Bpi), Éléonore Clavreul (Bpi) et Jean-Baptiste Vaisman (Bpi).

Excusés : Bénédicte Jarry (Brest), Mélanie Villenet-Hamel (Clermont-Ferrand), Isabelle Westeel (Grenoble), Julien Barlier (Limoges), Pierre Chagny (Marseille), David-Jonathan Benrubi (Montpellier), Emmanuel Aziza (Paris), Emmanuelle Minault-Richomme (Reims), Florence Courtial (Toulouse), Patricia Rémy (Troyes), Émilie Richard (BD Calvados), Fabien Vandamme-Schlimpert (Réseau Carel), Cyrille Clavel (ABD), Jérôme Belmon (SLL) et Pascale Issartel (SLL).

Photographie des membres du conseil de coopération réunis autour de la table le 17 juin 2022
© Bpi

Tour de table : échanges sur la fréquentation des bibliothèques

Christine Carrier (Bpi) accueille les membres présents et leur propose, au titre du tour de table habituel, d’échanger sur la fréquentation des bibliothèques dans les territoires respectifs des partenaires, afin de voir comment s’amorce le retour à une situation sanitaire plus calme. Alors qu’une enquête du CNC a montré comment de nombreuses personnes disent avoir perdu l’habitude d’aller au cinéma, d’où les chiffres en baisse des salles, la question se pose pour les bibliothèques du retour du public et dans quelles proportions.

Concernant la Bpi, si les 5 premiers mois de 2022 ont été marqués par un recul de fréquentation de 26% par rapport à 2019, la baisse s’est réduite en juin à 13%. Également, il est manifeste que le public de retour est très différent de celui d’avant la crise sanitaire avec une hausse de la part d’étudiants et une forte baisse de la proportion de retraités ou de femmes. 

Hélène Brochard (ABF) note que dans sa médiathèque de Villeneuve-d’Ascq la fréquentation n’avait pas tant baissé pendant la crise du Covid. La difficulté paraît, toutefois, au niveau de la profession d’une difficile reconquête des publics.

A Lyon, Nicolas Galaud constate une fréquentation en baisse presque de moitié, tout comme des prêts, même si seulement de 21 %. Si les usagers en difficulté sociale semblent constituer la majorité de la baisse, cela touche malgré tout toutes les catégories socioprofessionnelles. La réflexion est donc en cours pour reconquérir ces publics avec une campagne de communication estivale et la prochaine instauration de la gratuité jusqu’à 25 ans qui pourrait inciter des usagers à revenir. Dans tous les cas, et sauf rebond épidémique, la rentrée constituera un véritable test pour les bibliothèques, notamment pour tous ces services diversifiés qui ont été gommés par la crise sanitaire : à l’image de ce qui se passe pour les actions culturelles avec quelques succès en termes de participation mais aussi des échecs, et ce sans explications précises.

La situation strasbourgeoise semble en miroir de celle à Lyon avec un retour du public davantage marqué dans les grands équipements que dans les petits établissements, peut-être en raison d’une meilleure desserte en transports et de la présence plus forte des étudiants lors des révisions.

À Bordeaux, comme à Lyon, les bibliothèques de proximité ont quasiment retrouvé leur fréquentation contrairement à la centrale de Mériadeck. En revanche, les publics en difficulté sociale sont là aussi très peu revenus dans les bibliothèques. Quant aux prêts, la baisse a été moins marquée que pour la fréquentation.

La situation s’avère similaire à Rennes avec une même baisse plus marquée aux Champs Libres que dans les bibliothèques de quartiers qui ont moins perdu. L’enjeu est donc de relancer les Champs Libres. Par ailleurs, si le vote de la gratuité en septembre 2020 a eu un effet sur les inscriptions, le conflit social a occasionné des fermetures les samedis et dimanches qui ont pesé sur la fréquentation. Il reste donc à voir ce que donneront les prochains mois.

Du côté des bibliothèques départementales, Laëtitia Vacca (BD Val d’Oise) note que, dans le Val d’Oise, la fréquentation est revenue plus rapidement dans les bibliothèques rurales que celles des zones urbaines. Proportionnellement, la baisse des prêts a été moins forte, beaucoup d’établissements ayant augmenté la durée et le nombre des prêts possibles.

Dans le Cantal, les bibliothèques du territoire ont rouvert dès que possible. Surtout, la baisse du public a été marquée lorsque le séjour dans les espaces n’était plus autorisé : une fois qu’il a été à nouveau possible de rester sur place, les usagers sont revenus.

Dans le Grand Est, Colette Gravier (CLL) constate aussi une baisse de fréquentation des équipements en général, même si la volonté de revenir paraît plus marquée en milieu rural où la fréquentation est à nouveau en hausse. Pour autant, des habitudes nouvelles semblent avoir été prises et des craintes sont réelles là aussi pour certains publics pas forcément autant de retour que les autres.

À Nancy, enfin, à l’exception de la bibliothèque patrimoniale où les chercheurs et les étudiants restent plutôt présents notamment lors des révisions, les autres médiathèques ont perdu environ 40 % de fréquentation entre 2019 et 2021. Dans le même temps, plusieurs projets et chantiers sont aussi en cours à l’image d’un ancien triporteur piaggio transformé en bibliobus pour justement aller à la rencontre de nouveaux publics.

Conseillers numériques : quand la bibliothèque municipale pilote la politique d’inclusion numérique de la collectivité, par Stéphanie Espaignet (Bordeaux)

La médiation numérique proposée par les bibliothèques de Bordeaux  se décompose en ateliers collectifs et en rendez-vous individuels. L’ensemble est assuré traditionnellement par différents types de personnels : 3 médiateurs, un service civique et un chargé de projets médiation numérique auxquels s’ajoutent ponctuellement des contributeurs occasionnels venant des d’autres services.

Depuis plusieurs années les bibliothèques de Bordeaux sont intégrées dans le réseau des acteurs de l’inclusion numérique, et ce depuis que l’inclusion numérique est devenue une orientation stratégique de la Métropole en 2015. Elles font ainsi partie du groupe de travail numérique, qui découle de cette orientation et qui a permis la mise en place d’un centre de formation de médiations numériques (Sésame), l’édition d’un guide sur « le numérique pour tous » ou encore la constitution du réseau Aladdin pour aider à lutter contre la fracture numérique notamment pour les démarches administratives.

C’est dans cette lignée que les conseillers numériques arrivés à Bordeaux (4 actuellement et bientôt un cinquième) sont pris en charge et pilotés par les bibliothèques, en l’occurrence le chargé de médiation numérique. Les autres lieux de la ville se sont ensuite manifestés lorsqu’ils souhaitaient déployer ces conseillers numériques dans leur structure (CCAS, mairies de quartier, police municipale, clubs seniors, …) selon des fréquences variant d’une demi-journée par quinzaine à 2 jours/semaine (au CCAS notamment).

Après une première phase commencée en février 2022, l’extension du dispositif est envisagée à l’automne 2022 ou au début 2023 avec la prise en compte des besoins exprimés par les centres d’animations, missions locales et autres maisons de l’emploi.

Le premier bilan de l’organisation retenue pour le dispositif est largement positif. Si elle permet de répondre à une vraie demande, soutenue peut-être par la campagne de communication lors du lancement, et aux besoins identifiés des structures de la ville, elle contribue aussi à une meilleure connaissance des services entre eux. De plus, cela contribue à rendre visibles les bibliothèques en les identifiant comme des lieux ressources. Par ailleurs, la présence des conseillers numériques dans les différents services bénéficie à leurs personnels avec qui un partage d’informations peut se faire et par là même une montée en compétences dans l’accompagnement aux démarches administratives notamment.

Dans le même temps, il reste quelques points de vigilance à commencer par la contradiction entre la logique des flux d’usagers dans les administrations et celle d’un accompagnement sur un moment à part. De même, la gestion des urgences pour lesquelles viennent les personnes limitent grandement la possibilité de les accompagner vers une autonomie numérique, comme prévu dans les missions des conseillers numériques : les demandes restent liées à un problème concret à régler rapidement, davantage dans du court terme. Enfin, comme ailleurs, se pose l’épineuse question de savoir jusqu’où les conseillers numériques peuvent aller dans l’accompagnement des personnes en particulier pour des démarches qui ont un impact direct sur la vie des administrés : n’étant pas des agents des administrations publiques concernées, quelle peut être la responsabilité de ces conseillers ?

Lors des échanges avec les autres membres du conseil, Stéphanie Espaignet indique que les bibliothèques n’ont pas eu de problème particulier de recrutement, la majorité des candidats étant des jeunes avec une expérience dans le social, sans forcément en lien avec le numérique.

Concernant la prise en charge par France Services, plusieurs membres notent que la collectivité doit compléter sur son budget pour chaque conseiller numérique.

Dans le Cantal, d’ailleurs, un fonctionnement mixte avec reconversion d’un bibliobus en bus numérique permet au médiateur d’aller dans les villages où France Services n’est pas présent.

Si l’EMI n’a pas été intégré aux missions des conseillers à Bordeaux, cela pourrait peut-être se faire par la suite. A Rennes, si la majorité des conseillers sont aussi gyrovagues entre plusieurs lieux de la ville, deux d’entre eux restent dans les bibliothèques, pour lesquelles ils ont été recrutés. Le bilan rennais montre pour l’instant une plus forte demande sur des manipulations de matériel informatique que d’aide pour des démarches administratives.

Retour rapide sur les programmes de recherche en cours et appel à nouveaux sujets de recherche, par Christophe Evans (Bpi)

Concernant la recherche en cours sur la valeur socio-économique des bibliothèques, Christophe Evans indique que le rapport sur l’enquête de terrain mené notamment à Sotteville-lès-Rouen est en cours de finalisation. A noter qu’un travail plus spécifique a été réalisé avec les bibliothèques de Bordeaux.

Du côté de l’enquête sur les publics de la musique en bibliothèque, le Laboratoire Pacte de Grenoble, qui en est chargé, a mené des observations sur 6 terrains : Lyon, Montreuil, Gradignan, Grand Dôle, Pays de Château-Giron et la BD de l’Eure. Si le questionnaire en ligne à destination des professionnels a déjà recueilli 600 réponses, il reste maintenant à diffuser le questionnaire en ligne à destination, cette fois, des usagers eux-mêmes. Les membres du conseil de coopération, à l’origine de cette étude, sont appelés à participer à cette diffusion auprès de leurs usagers.

S’agissant des prochains sujets de recherche, Christophe Evans soumet aux membres du Conseil de coopération une liste de propositions, non exclusives, pour 2023 sur la perception des collections imprimées, la bibliothèque comme lieu d’accueil pour les télétravailleurs ou bien les concurrences et complémentarités entre les usages numériques et les sorties culturelles, parmi d’autres propositions.

Consultés, les membres du Conseil de coopération présents indiquent leurs premiers sentiments et préférences. Il est convenu que la liste des propositions soit envoyée à tous les membres afin de leur permettre de s’exprimer et voir ainsi quel sujet emporte l’adhésion la plus large.

Présentation du plan d’action du champ social de la Bpi, par Camille Delon (Bpi).

Camille Delon présente le plan d’action du champ social dont s’est doté la Bpi en 2021 afin d’envisager comment mieux répondre aux besoins et accueillir au mieux le public si divers de la Bpi, et en particulier ses franges les plus en difficulté, mais aussi de faire connaître la bibliothèque à des publics identifiés comme non fréquentants.

Préalable à la réflexion, il a fallu tout d’abord définir ce que recouvre l’appellation « publics du champ social ». Or, s’il s’agit dans l’ensemble de personnes en situation d’exclusion ou de vulnérabilité sociale ou économique, toutes n’ont pas le même vécu avec la bibliothèque. En effet, tandis que certaines fréquentent la Bpi, soit de leur propre initiative soit accompagnées par une structure sociale ou associative, beaucoup d’autres, dans une proportion difficile à quantifier, ne s’autorisent pas à en franchir le seuil. 

Fruit de cette première réflexion sur les publics du champ social fréquentant la Bpi, une typologie s’est dessinée :

  • les personnes précaires et pauvres
  • les étudiants précaires et pauvres
  • les demandeurs d’emploi
  • les personnes migrantes : mineurs non accompagnés, étudiants, adultes
  • les retraités

Des points de vigilance se sont fait jour quant à éviter la confiscation de certains espaces par ces publics ainsi que la gestion des gênes que peuvent occasionner l’état physique de certaines personnes ou leur agitation, pour de multiples causes, notamment auprès des autres usagers de la bibliothèque.

Deuxième temps de la réflexion, un état des lieux de l’offre déjà existante à la Bpi  dont ce type public peut bénéficier, qu’elles aient été ou non imaginées à leur seule intention, a été dressé comprenant :

  • les permanences (accès aux soins, écoute anonyme, écrivain public, aide juridique, déclics informatiques)
  • les ateliers (atelier de conversation/d’écriture/de théâtre en FLE, sur l’emploi et la vie professionnelle, ateliers numériques, atelier Bons plans à Paris)
  • les accueils (visites découvertes de la Bpi spécifiques, venue régulière de groupes en Autoformation avec associations d’aide aux jeunes mineurs isolés)
  • les autres propositions de médiations culturelles et ressources mises à disposition (Pause musée pour visiter gratuitement le Centre Pompidou, médiations liées à la programmation culturelle, places de cinéma gratuites, dons de livres)

Plusieurs objectifs se sont alors dégagés pour ce plan d’action, à commencer par le maintien de l’offre existante, notamment en ce qui concerne la recherche d’emploi et l’apprentissage du français, tout en améliorant la communication envers les publics fragilisés pour leur faire mieux connaître la bibliothèque et ses actions. Un effort est aussi à prévoir sur le plan de favoriser l’inclusion numérique tout comme de mieux accueillir les publics en situation d’exclusion économique et sociale.

En complément des objectifs, des moyens sont mobilisés pour améliorer cet accueil des publics du champ social. En interne, un groupe de travail Cohésion sociale a été mis en place afin de travailler de façon transversale la question. De même les équipes de la Bpi s’impliquent et bénéficient par vagues de formations par l’association La Cloche pour les aider à mieux connaître ces publics et savoir comment les accueillir en évitant les maladresses. Un budget interservice est, enfin, fléché pour appuyer les actions à mettre en place. Par ailleurs, la Bpi poursuit son travail étroit avec de nombreux partenaires intervenants dans les médiations, selon leur domaine d’expertise, et pourra être amenée à s’en adjoindre de nouveaux lorsque le besoin s’en ferait sentir.

A titre d’exemple des médiations liées à la programmation culturelle de la Bpi qui ont pu déjà avoir lieu, le festival littéraire Effractions a été l’occasion d’organiser un atelier d’écriture pour de jeunes migrants en lien avec une autrice invitée du festival, Zoé Cosson, un temps également de discussion autour du travail de cette même autrice ainsi que la réalisation d’un podcast avec les détenus d’une maison d’arrêt autour de l’ouvrage de Stefano Massini, également invité par le festival.

Enquête sur les attentes des habitants et des agents du service concernant l’évolution de la lecture publique de la Ville et Eurométropole de Strasbourg – présentation de la démarche, par Farid Gueham (Strasbourg)

Dans un souci d’identifier les attentes des habitants, en particulier de ceux qui restent éloignés de l’offre de lecture publique, et de mieux identifier les forces et faiblesses des politiques de lecture publique, une enquête auprès des habitants et agents des médiathèques a été confiée à deux prestataires (ABCD et Synoptic). Lancée à partir de juin 2021, la démarche vise également à analyser les conditions d’accès des habitants du territoire aux équipements de lecture publique mais aussi à étudier l’articulation entre les différents échelons territoriaux, la compétence de lecture publique étant partagée entre la Ville et la Métropole.

Pour compléter l’état des lieux établi à partir des données disponibles, des visites, un questionnaire en ligne à destination des habitants ainsi que des focus groups avec des partenaires et des professionnels ont permis de recueillir de nombreuses données qualitatives à la fin de l’année 2021. S’ouvre désormais la phase d’élaboration de propositions d’évolutions, prévue pour durer quatre mois, au cours d’un séminaire et d’ateliers des agents des médiathèques, avant la restitution finale, envisagée pour la rentrée 2022.

Farid Gueham présente en séance les premiers résultats de l’enquête et les éléments d’analyse auxquels ils conduisent les collègues, en attendant de futurs approfondissements.

Du côté des habitants, 7 000 réponses ont été reçues au questionnaire en ligne avec un fort taux de satisfaction affiché. Cinq pistes d’amélioration se dessinent :

  • une modification des horaires d’ouverture (7 jours/7, ou bien en soirée)
  • faciliter l’inscription
  • augmenter le nombre d’animations et communiquer pour les faire connaître
  • améliorer le portail numérique, actuellement en refonte
  • développer les échanges avec le public des bibliothécaires

Du côté des professionnels, plusieurs freins à la fréquentation ont été identifiés selon les agents : un déficit de communication, les horaires et dans une moindre mesure les tarifs. Les agents ont ensuite participé à des ateliers lors de deux séminaires dédiés. Si le premier a été consacré aux questions de territorialisation, du maillage des équipements et du rôle social du réseau de lecture publique, le second a porté sur les enjeux des bassins de vie, du développement de la médiation et de la co-construction avec les publics, mais aussi de l’organisation nécessaire pour soutenir un tel projet.

Résultat de ces consultations et ateliers, un cahier de préconisations a été produit dont dix propositions ont été retenues pour la suite de la démarche :

  • une évolution de la grille horaire, et ses implications pour les équipes
  • une évolution également de la grille tarifaire avec plusieurs options : gratuité pour tous ou les plus jeunes ? un tarif unique à 10 € ? 
  • l’élargissement du prêté ailleurs-rendu ailleurs à toute la Métropole
  • le projet d’une Médiathèques des 2 rives
  • la rédaction d’une charte de lecture publique (comme à Toulouse)
  • le développement de l’ancrage territorial des médiathèques (avec des équipements mobiles notamment)
  • la labellisation BNR pour valoriser la bibliothèque patrimoniale
  • le lancement d’actions co-construites avec les habitants (ex : un renommage participatif des médiathèques)
  • le choix d’une compétence de lecture publique unique et plus partagée
  • une communication volontariste autour de l’enquête

Ces propositions sont en cours d’étude et de chiffrage pour une présentation aux élus à la fin du mois de juin 2022. La restitution aux agents, puis à la population est programmée pour la rentrée 2022. Par ailleurs, cette enquête s’articule avec la candidature de Strasbourg comme Capitale Mondiale du Livre 2024 et dont le choix par l’UNESCO sera connu en juillet 2022 [Hors séance : la candidature strasbourgeoise est celle qui a été retenue.]

Actualités des partenaires

Christine Carrier salue la présence d’Hélène Brochard, nouvellement élue présidente de l’ABF, et se réjouit que l’association des bibliothécaires de France soit ainsi à nouveau représentée lors du Conseil de coopération, tant ce partenariat paraît précieux, comme avec les autres associations professionnelles, pour contribuer à la réflexion collective.

Hélène Brochard indique les dernières actualités et projets de l’ABF pour les prochains mois :

  • le lancement de la commission bibliothèques vertes,
  • la mise en place d’un groupe de travail sur le contenu et les conséquences de la loi Robert sur les bibliothèques,
  • la préparation de la communication sur le prochain congrès de l’ABF, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2023 à Dunkerque.

Delphine Henry signale que l’Alliance pour la lecture, dont fait partie la Fill, comme la Bpi et près de 70 organisations, constituée en lien avec la lecture déclarée grande cause nationale de 2022, organisera une journée nationale à Strasbourg le 30 septembre prochain. Il s’agira de promouvoir la lecture et de proposer des pistes de travail sur le sujet. Cela se fera également en lien avec les journées nationales de lutte contre l’illettrisme, pilotée par l’ANLCI, du 8 au 15 septembre, pour lesquelles on peut proposer des événements. La Bpi va réfléchir pour sa part pour en être.

Autre projet de la Fill, un vademecum Lecture Justice est en cours de travail, qui plus est, dans un cadre interministériel avec les Ministères de la Culture et de la Justice. Sur le modèle de ce qui a été fait pour la lecture dans les établissements de santé, l’objectif est de proposer des boîtes à outils et ressources aux acteurs impliqués dans la mise en place de la lecture publique dans les établissements de justice. Les groupes de travail institués, dont celui sur la lecture publique auquel participe la Bpi, commencent actuellement leurs travaux.
L’intérêt d’un tel outil est souligné par Sylvie Puechbroussoux qui note combien il est difficile de travailler avec ces établissements, du fait, entre autres, d’un turn-over important des responsables de maisons d’arrêt.

Convaincu que la bibliothèque est un outil du lien social et un atout pour le territoire, le Département du Val d’Oise a choisi de poursuivre l’étude d’impact menée en 2017. Réalisée à l’échelle départementale en partenariat avec la Bpi, l’étude « la bibliothèque vaut-elle le coût ? » avait alors permis de dégager de manière objective et concrète les répercussions économiques, sociales, éducatives et culturelles de ce service culturel.
Aujourd’hui, dans un contexte post crise sanitaire toujours fortement contraint mais où les usagers sont en recherche croissante de lien social, il est proposé de réaliser une actualisation de cette étude. Cette actualisation, menée en partenariat avec la Bpi, contribuera à l’accompagnement des projets en territoire, à l’aide à la décision des élus et permettra de mesurer l’impact des politiques publiques menées sur les 5 dernières années en Val d’Oise.

Point Coopération et le programme 2022 : journées et voyage d’étude, échanges de professionnels.

Parmi les actualités de la coopération, le retour à une situation sanitaire plus favorable permet d’envisager un prochain voyage d’étude à l’étranger. En cours d’élaboration en lien avec une collègue de Bilbao, il devrait se dérouler dans le pays basque espagnol les 20 et 21 octobre 2022.

Suite à la reprise des échanges de professionnels, Jean-Baptiste Vaisman remercie les partenaires qui ont accueilli des collègues de la Bpi dans leurs établissements ou qui s’apprêtent à le faire. Dans le même temps, les équipes de la Bpi sont tout aussi prêtes à rendre la pareille aux agents des partenaires qui souhaiteraient venir faire un stage à Paris. La perspective des travaux du Centre Pompidou en 2024 incite d’ailleurs à envisager ces stages parisiens dans un avenir proche pour ceux qui voudraient le faire dans les espaces habituels de la Bpi, avant sa relocalisation temporaire.

Concernant les prochaines journées et autres événements professionnels, sont annoncés :

  • les prochains Bibliogrills à venir à partir du mois d’octobre, à raison toujours d’un par mois.
  • la matinée professionnelle du festival Press Start 2022, consacré cette année à la musique dans les jeux vidéos, qui se déroulera à la Bpi le vendredi 30 septembre.
  • la journée de Réseau Carel, le mardi 11 octobre, qui se déroulera à la médiathèque Marguerite Duras (Paris) et portera sur la question de l’accessibilité des ressources numériques.
  • la Bpi accueillera la journée annuelle organisée par le SLL, dans la suite des Assises de la formation, le mardi 15 novembre à nouveau, où sera présentée l’avancée des travaux annoncés en 2021 et notamment la première version du référentiel commun de compétences.
  • une journée sur les droits culturels en bibliothèque, co-organisée avec la Bibliothèque municipale de Lyon le jeudi 24 novembre à la bibliothèque de la Part-Dieu (Lyon).
  • un forum sur les équipements mutualisés prévu pour se dérouler le mardi 6 décembre à dans les espaces de la Bpi.

Publié le 24/08/2022 - CC BY-SA 4.0

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