Thématiques : Autoformation

Le Speed Language Dating : véritable fête des langues !

Public cible : Tout public

Objectif de l'action :

Cette action vise à permettre l’échange entre personnes de langues différentes, découvrir de nouvelles langues.

Description de l'action :

Le 30 septembre 2016, le Service Autoformation de la Bpi a organisé pour la première fois une rencontre autour des langues, intitulée « Speed Language Dating ». Cette manifestation s’est déroulée pendant 4h, de 15h à 19h. Sa durée actuelle est de 3h30, de 15h à 18h30.

Espace Autoformation de la Bpi

L’idée était de reprendre l’organisation d’un speed dating, c’est-à-dire de créer la possibilité d’une rencontre dans un temps limité. Mais le mot « language » vient en orienter la nature. Le principe est le suivant : des participants voulant découvrir une langue peuvent rencontrer une personne qui la parle et dont c’est la langue maternelle. L’entretien dure 10 minutes. Un minuteur est donné à chaque fois qu’un duo se constitue, avant qu’il aille s’installer dans l’espace banalisé. Libre à eux ensuite de communiquer dans la langue de leur choix : soit dans la langue cible si l’intéressé la connaît et souhaite la perfectionner, soit dans une langue de communication (le français ou l’anglais) pour parler
à propos de la langue cible ou à propos du pays dans lequel cette langue est parlée.

La bonne représentativité d’une langue dépend à la fois de la présence de locuteurs prêts à présenter leur langue (l’offre) et de l’attrait qu’elle suscite chez les participants (la demande), même si cette dernière s’adapte assez aisément à la première. Pour avoir une idée de l’offre un peu en amont, les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le site de la Bpi en indiquant leur langue maternelle et le créneau horaire. La page de l’agenda en ligne est ensuite mise à jour avec la liste des langues déjà connues.

Les grandes langues d’apprentissage que sont l’anglais et l’espagnol sont très demandées : la plupart du temps, nous n’avons qu’une ou deux personnes qui doivent alors enchaîner les entretiens. Les langues rares ont moins de succès, mais cela reste une occasion précieuse de les faire découvrir et de valoriser leurs locuteurs.

Le français est aussi très recherché : nous avons choisi d’organiser l’événement les vendredis, jour où sont proposés des ateliers FLE auxquels participent nombre d’allophones. Ceux-ci alternent souvent entre ateliers, entretiens en français et entretiens à propos de leur langue maternelle. La demande est donc exclusivement générée par les apprenants FLE et nécessite des volontaires francophones : les bibliothécaires, mais aussi des lecteurs français venus pour d’autres langues qui se prêtent au jeu.

Il est également possible de proposer la LSF, soit par le biais d’une association (telle que Visuel-LSF en 2016), soit grâce aux collègues signants de la Bpi.

Périodicité de l'action :

Première action en 2016, à l’occasion de la Journée Européenne des langues, renouvelée en 2017. Elle a lieu deux fois par an depuis 2018, et trois fois par an depuis 2024.

Moyens humains et techniques :

  • Une dizaine de bibliothécaires de la Bpi, dont les stagiaires de la Coopération internationale.
  • Plusieurs chronomètres.
  • Des badges sur lesquels les participants peuvent indiquer leur prénom et leur langue maternelle.
  • Un espace banalisé au sein de la bibliothèque.
  • Communication en amont dans le programme papier et sur le site de la Bpi, mailing des anciens participants, relais de l’information par les animateurs des ateliers de langues, affiches et annonces sonores le jour même.
  • Une mappemonde.
  • Un kakemono.

Résultat et perspective :

Au total, en 2016, 17 personnes sont venues spontanément proposer leur langue maternelle. Cette offre était renforcée par environ 8 personnes côté Bpi pour le français. La participation totale était d’une trentaine de personnes (hors personnel de la bibliothèque). En 2024, l’action est toujours appréciée par ceux qui y participent, qu’ils soient venus à la Bpi dans ce but ou qu’ils l’aient découverte le jour-même.

Les collègues ayant des particularités langagières sont un atout considérable.

Les langues qui suscitent le plus d’entretiens sont toujours le français, l’anglais, l’espagnol et l’italien. Nous retrouvons le public des ateliers de conversation en ces mêmes langues proposés par la Bpi. Pour les autres langues, cela varie selon les personnes présentes (LSF, arabe, swahili, polonais, albanais, sarde, chinois…). Les participants jouent en majorité le jeu et s’intéressent à des langues pour lesquelles ils n’étaient pas venus, mais pour lesquelles une possibilité de rencontre linguistique est offerte. Il y a généralement des entretiens entre 10 et 20 langues.

L’événement permet des échanges riches et variés : entre Français et étrangers, entre lecteurs et bibliothécaires, entre personnes en situation d’apprendre ou de découvrir une langue et personnes prêtes à expliquer la leur… Si certains participants restent focalisés sur la langue qu’ils veulent pratiquer, la plupart alternent les deux rôles. Cela assure un moment très convivial pour tous.

Une réflexion mériterait d’être menée sur la durée des entretiens, car la tendance est à l’allongement, parfois jusqu’à 30 minutes. Si c’est signe d’un échange de qualité et d’un vrai besoin de rencontre, cela ralentit aussi la rotation des entretiens, les rendant à flux tendus, et cela s’éloigne aussi de l’esprit initial du Speed Language Dating.

Responsable(s) :
  • Louise Suszek
    Chargée de collections d’autoformation et de médiations, référente valorisation
    louise.suszek@bpi.fr

  • Bernadette Vincent
    Cheffe du service Autoformation
    bernadette.vincent@bpi.fr

Budget :

500 € pour le bandeau de communication apposé au sein de l’espace Autoformation de la Bpi.

Publié le 18/06/2025

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