De l’écrit à l’écran, 1991
Michel Peroni

De l’écrit à l’écran. Livre et télévision.
Livre et télévision, voilà une question d’actualité. Les émissions littéraires font-elles lire davantage ? Ou au contraire dispensent-elles de lire ?
Illustration (droite) : Stocklib©Tono Balaguer

Une chose est sûre, de Lectures pour tous, la plus ancienne, à Apostrophes, la plus célèbre, les émissions littéraires ont fini, au fil des années, par faire entrer le livre sur la scène télévisuelle, puis à élargir leur public aux « bons »lecteurs.

Le livre à la lucarne, soit ! Mais s’agit-il encore du même livre, celui qu’un lecteur solitaire ouvre, lit et referme quelques heures plus tard, sa lecture terminée ? Pas exactement. Les émissions littéraires participent d’une socialisation du livre qui – espace public et timing obligent – tend à en exclure la lecture. Le livre sur un plateau, c’est le livre sans la lecture, ou la lecture figurée.


Et l’auteur ? L’invitation du livre à la télévision ne requiert pas l’existence préalable d’un écrivain ; elle institue plutôt un auteur comme devant assumer la responsabilité du livre devant la scène publique. Ce n’est alors plus de l’écriture, mais bien la personne de l’auteur qui donne au livre sa valeur. L’auteur en scène, ou de l’écrivain à l’homme de parole.


Liens

  • Pour accéder au compte rendu de cette étude réalisé par Pierre Mayol sur le site du BBF (Bulletin des Bibliothèques de France), cliquez ici.
  • Ouvrage disponible à la Bpi (Bibliothèque publique d’information) : 
    Niveau 2 – Presse 
    Cote : 09.7 PER

Publié le 21/10/2014

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