Thématiques : Cinéma documentaire - Médiation - Programmation culturelle

EAC – Animer une séance de cinéma documentaire pour les enfants

Public cible : Jeune public

Objectif de l'action :

Conçu pour le jeune public à partir de 8 ans, le parcours « Sortir du cadre » est un programme de projection de courts métrages documentaires précédée d’une présentation et suivie d’un échange avec le public et/ou d’un atelier pratique.

Ce programme, coordonné par la Bibliothèque publique d’information, recouvre plusieurs objectifs : l’éducation à l’image, la découverte du court métrage documentaire, l’initiation au langage cinématographique (notions de cadre, de champ et de hors-champ), les échanges et la prise de parole.

Description de l'action :

Films projetés lors de la séance :

  • Le Grand Plongeoir d’Axel Danielson, Maximilien Van Aertryck, Suède, 2016, couleur, 17 min.
  • La Reine de Manuel Abramovich, Argentine, 2013, couleur, 19 min.
  • À bout portés de Clémence Poésy, France, 2016, couleur, 9 min.
Un jeune homme et une jeune fille en maillot de bain sont en haut du grand plongeoir d’une piscine publique.
Le Grand Plongeoir © Agence du court métrage

1) Mise en place de la salle.

S’assurer du bon fonctionnement du matériel (image et son) et de l’aménagement de la salle : écran visible par l’ensemble du public, possibilité de visionner le film assis sur des coussins, sur des bancs ou chaises sans que cela ne gêne les spectateurs situés à l’arrière, surtout si des adultes accompagnent les enfants.
Constitution d’une playlist pour éviter d’avoir à manipuler l’ordinateur entre les films.

2) Accueil du public et présentation.

Après une présentation incluant un mot de bienvenue, quelques questions sont posées au public sur ce qu’est un documentaire et à quelle occasion on peut en regarder. La personne en charge de l’animation explique le contenu de la séance : trois films autour d’une thématique commune, sortir du cadre. Définition de la notion de cadre au cinéma : rectangle qui délimite l’image. « Sortir du cadre », c’est passer dans le hors-champ.

3) Projection des trois courts métrages.

4) Discussion.

Dans chacun des films :

– Qu’avez-vous vu à l’écran ?

– Où était située la caméra par rapport aux personnages ?

– Qu’est-ce qui n’était pas montré à l’écran ?

– D’autres personnages étaient-ils présents qu’on ne voyait pas ?

– Si oui, lesquels ? Comment savez-vous qu’ils étaient présents ?

– Pourquoi le réalisateur a-t-il choisi de ne pas les montrer ?

– Quelles sont les émotions qui sont exprimées par les personnages sur leurs visages et d’après leurs
gestes ?

– Pourquoi choisir de filmer quelqu’un de très près ? Quel est l’effet produit sur le spectateur ?

Des ateliers pratiques peuvent être proposés dans le prolongement de la projection.

– Avec un téléphone portable, une tablette ou une caméra, filmer des actions en plan séquence (c’est-à-
dire en une seule prise) en se concentrant sur un détail en gros plan (par exemple : filmer un match de
ping-pong en ne cadrant que le filet).

– Recadrer des détails dans une image (photogrammes de film imprimés, reproductions de tableaux) en
utilisant des cadres découpés dans du carton (au format 4/3,16/9 ou Scope) et inventer de nouveaux
récits en déplaçant le cadre dans l’image.

– Dessiner le hors-champ de certains plans issus des films. Pour cela, imprimer des photos des films en taille
réduite sur une feuille A4. Bien centrer les photos afin de laisser suffisamment d’espace dans toutes les
directions pour que les participants puissent dessiner autour.

Périodicité de l'action :

Ponctuelle.

Moyens humains et techniques :

Une ou deux personnes, en interne.

Salle équipée d’un vidéoprojecteur, d’enceintes, d’un ordinateur et d’assises, dans laquelle on peut faire le noir.

Mise en oeuvre :

Acquisition des droits des films : abonnement au catalogue national de films documentaires Bpi – Les yeux doc (offre complète ou forfait projection) ou accès à un support de projection des films avec négociation des droits de projection auprès de l’ayant-droit.

Contact des distributeurs ou de l’ADAV disponibles sur le site d’Images en bibliothèques : Le Grand Plongeoir (Hopptornet), La Reine, À bout portés.

Attention, des frais de SACEM peuvent s’appliquer, votre collectivité peut avoir à régler une facture a posteriori de la séance si elle ne s’acquitte pas d’un forfait SACEM. Plus d’informations : Déclarer ses projections à la Sacem, Droits et usages de films en médiathèques.

Résultat et perspective :

Fidélisation du public scolaire (plusieurs séances de films documentaires pour cette tranche d’âge sont organisées
au long de l’année).

Mise en valeur de notions (le cadre, le champ et le hors-champ) opérationnelles pour tous les films (mais aussi
dans l’analyse d’œuvres picturales ou photographiques), réutilisables par les enseignants.

Satisfaction des enseignants de découvrir des films documentaires adaptés au jeune public, ouverture culturelle
vers des formats peu diffusés.

Nous avons constaté que le public de cette tranche d’âge est encore ouvert aux formes plus expérimentales, aux
films non-narratifs. La prise de parole est aisée.

Responsable(s) :
  • Service Cinéma – Les yeux doc
    Bibliothèque publique d’information – Centre Pompidou, 25 rue du Renard, 75197 Paris Cedex 04, tél. +33 (0)1 44 78 45 70, lesyeuxdoc@bpi.fr

Budget :

Acquisition des droits des films.

Publié le 23/01/2025 - CC BY-SA 4.0