Présentation du site Lecture-justice
par Delphine Henry, directrice de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture

Sur le même modèle que le site et le plaidoyer sur la lecture en établissement de santé, le site lecture-justice a été lancé en janvier 2024, et fait suite à plusieurs décennies d’intérêt de la Fill pour la lecture en établissement pénitentiaire.

Ce site est le fruit d’une démarche collective : une trentaine de personnes, acteurs de terrain, acteurs institutionnels, associations, bibliothèques, conseillers livre et lecture, ont travaillé pendant 2 ans, dont 6 mois en groupes de travail, pour réfléchir au contenu de ce guide.

Il s’agit d’une plateforme de ressources, sorte de boîte à outils où les acteurs peuvent venir piocher en fonction de leurs besoins. Tous les professionnels (personnels de l’administration pénitentiaire, bénévoles ou salariés d’associations…) sont invités à découvrir le guide les concernant, pour réfléchir à la mise en œuvre d’un projet étape après étape. Un de ces guides méthodologiques est destiné aux bibliothécaires.

En parallèle, quatre entrées complémentaires permettent de découvrir des projets (la Fill est à la recherche d’initiatives conduites dans les établissements pour enrichir cette partie), des ressources utiles (textes de lois, fiches pratiques…), un glossaire et un annuaire.

L’idée est aussi d’inciter les acteurs de la justice à lancer des partenariats.

Dans la continuité de cette plateforme, la Bpi, la Fill et l’ABF co-organisent, le 10 décembre 2024, à la Bpi, une journée d’étude sur les projets de lecture publique avec les établissements pénitentiaires. Cette journée sera l’occasion de permettre aux bibliothécaires de connaître les principaux acteurs, cadres et dispositifs qui rendent possibles ces projets, et de leur proposer des outils et ressources pour mettre en œuvre des projets à leur tour. Ce sera l’occasion également de réaffirmer, à la suite de la Loi Robert du 21 décembre 2021, que les bibliothèques ont pour mission de garantir l’égal accès de tous à la culture, de favoriser le développement de la lecture et de contribuer à la réduction de l’illettrisme, et que les projets de lecture à destination des personnes placées sous main de justice entrent pleinement dans ce cadre.