Les objectifs, maintes fois rappelés par les concepteurs, de sortir du modèle classique de l’exposition pour en faire une « manifestation » qui met au jour l’interrogation que porte aujourd’hui l’homme sur les nouveaux matériaux, attirait l’attention. Tout d’abord, les principes de conception étaient, pour une fois, explicitement formulés. Il suffit de se reporter aux diverses présentations de la manifestation, au catalogue et aux interviews pour se rendre compte, à quel point ces principes furent « publiés », c’est-à-dire proclamés et rendus publics. Ensuite, autre fait méritant attention, ces principes ne vinrent pas seulement accompagner l’exposition à la manière d’un discours explicatif, voire légitimant ; mais ils constituèrent le texte fondateur de l’exposition elle-même – le texte régissant la mise en exposition. Enfin, la réalisation qui matérialisait les dits principes de conception utilisait des matériaux et ds technologies peu habituels : écrans métailliqus semi-transparents, parcours indéterminés, casques balladeurs, présence de nombreux terminaux informatiques, etc.