Retour du congrès de l’IFLA 2018 : suivez le guide !
Pour savoir ce qui se passe vraiment à l'IFLA

Eléonore Clavreul, déléguée à la coopération nationale et internationale de la Bpi, s’est rendue au congrès cette année et partage cette expérience.

Portrait en pied de Valérie Beaugier et Eléonore Clavreul au congrès
Valérie Beaugier et Eléonore Clavreul, © Eléonore Clavreul

Vu de l’extérieur, un congrès de l’IFLA, c’est un foisonnement de propositions et de rencontres, de réunions et de conférences et l’ensemble fait l’effet d’une jungle inextricable. Mais si on a la chance d’y mettre les pieds, peu à peu, tout s’éclaire. Cette année, c’est la Malaisie qui a accueilli le congrès, du 24 au 30 août 2018.

« Transform libraries, transform societies », vers une internationale des bibliothèques !

Chaque année, le congrès se donne un thème qui traduit l’impulsion que la présidence de l’IFLA souhaite donner à l’institution et c’est sous le signe d’une volonté de changement que s’est déroulée cette semaine de rencontres : des formats plus souples, des instances plus transparentes et une réactivité accrue pour un travail commun autour d’une « vision globale » et partagée des objectifs  des bibliothèques, partout dans le monde.

Et oui, chacun peut, de sa bibliothèque, participer à la grande boîte à idées de l’IFLA  et témoigner sur la grande carte du monde des bibliothèques.une « vision globale ».

Réunions et conférences

Le travail de l’IFLA est structuré à par différents groupes de travail, qui sont autant de commissions thématiques sur des sujets parfois très larges (bibliothèques métropolitaines, ou bibliothèques de lecture publique, par exemple) ou plus ciblés (services aux personnes handicapées, services aux populations multiculturelles, bibliothèques d’art, etc.). Ces commissions profitent du congrès pour se réunir et travailler aux évènements et aux rencontres qu’elles souhaitent organiser l’année suivante et présenter des actions emblématiques d’une bibliothèque ou d’une association professionnelle.
C’est également l’occasion de préparer le renouvellement des membres (chaque section a une présidence, un secrétaire etc., élus pour 4 ans). Ouvertes à tous, ces réunions rassemblent entre 15 et 40 collègues autour d’une table ronde, ce qui permet à chacun de participer activement aux discussions, de  poser des questions et de trouver sa place. Seulement, avec 50 sections thématiques, le planning est serré et la vraie difficulté est de choisir entre toutes les commissions qui nous intéressent.

Tout ça se passe en même temps !

Ce sont ces commissions qui ont travaillé toute l’année pour monter les sessions de conférences (2h pour 5 à 6 intervenants) qui sont proposées durant le congrès. Là aussi, il y a toujours des choix cornéliens à faire : formation tout au long de la vie ? Se laisser guider par les usagers ? L’héritage culturel des communautés ? Les compétences juridiques des bibliothécaires ? Les bibliothécaires ambassadeurs et défenseurs de leur métier ? Rendre les bibliothèques accessibles ?… Tout ça se passe en même temps !

Rencontres en tous genres

A ces temps incontournables il faut ajouter des propositions plus courtes et plus souples : une heure de « Knowledge café » sur un thème ou un autre, des « lightning talks » ou présentations éclairs, l’accueil des nouveaux, le caucus francophone, etc. mais aussi toutes les rencontres informelles et très riches autour d’un café ou d’un dîner avec les membres de telle ou telle commission, et bien sûr au cours des visites de bibliothèques (le dernier jour du congrès y est dédié).
Et l’on retrouve tous ces collègues lors des temps plus officiels : cérémonies d’ouverture et de fermeture, inauguration de l’exposition, soirée culturelle.
Une partie du centre de conférence est dédié à des exposants (fournisseurs de bibliothèques et bibliothèques ou associations professionnelles). C’est là que sont exposés les posters réalisés par différentes bibliothèques sur certaines de leurs actions : une véritable opportunité pour parler d’actions concrètes avec les collègues qui les portent et  faire le plein de bonnes idées !
Les journées sont pleines d’échanges de « business card » qui se poursuivront par des mails, du partage de pratiques ou d’informations voire par des invitations à intervenir dans tel ou tel pays !

Et leurs conséquences

Valérie Beaugier, bibliothécaire à Montreuil, a répondu à un appel à communication de l’IFLA  et proposé de présenter la manière dont les bibliothèques de la ville co-construisent les collections avec les adolescents. Proposition retenue ! Dans la foulée, Valérie a déposé une demande de bourse au CFIBD afin de pouvoir se rendre au congrès. Bourse attribuée ! Après quelques jours à arpenter les salles de réunions et de conférences du matin au soir, elle s’est retrouvée à son tour sur l’estrade devant une centaine de bibliothécaires, traduite en 4 langues, et a enthousiasmé le public présent. Très sollicitée à l’issue de sa présentation, elle doit aujourd’hui écrire un article pour la newsletter de la section Bibliothèques jeunesse de l’IFLA  et il est fortement question qu’elle se rende au Brésil à l’invitation du directeur de la bibliothèque de  Parque Villa-Lobos, afin de partager et diffuser l’expérience de Montreuil.
Une histoire parmi toutes les histoires qui naissent au cours d’un congrès. Une histoire qui peut être la tienne, lecteur, l’année prochaine à Athènes.

Les temps forts de la Bpi

La Bpi était sollicitée par la commission Services aux populations multiculturelles pour une présentation des Ateliers de conversation suivie de tables-rondes pour des échanges à bâtons rompus avec les collègues intéressés. Si, évidemment, d’autres bibliothèques dans d’autres pays ont une offre similaire, il est étonnant de constater une différence flagrante : chaque pays propose des ateliers de conversation dans sa langue mais l’offre en anglais, espagnol, portugais que nous avons ne se retrouve, elle, nulle-part ailleurs ! Autre différence de conception intéressante : là où nous tenons à ce que les ateliers soient animés par un natif de la langue proposée, ailleurs on considère parfois qu’avoir un animateur non natif peut faciliter la prise de parole du groupe. Pas bête !

photographie de l'assemblée de l'IFLA
Assemblée au congrès de l’IFLA, © Eléonore Clavreul

Cette année était également une année importante pour les prises de contact dans les différentes commissions car c’est dès 2018 que se prennent les positions pour les élections de 2019. élections de 2019.

L’année prochaine, le congrès se tiendra à Athènes, du 24 au 30 août.

Poster pour le congrès d'Athènes en 2019

En savoir plus :

Le site du CFIBD
 CFIBD
 

Publié le 13/09/2018 - CC BY-SA 4.0

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