Thématiques : Médiation

Fictions photographiques

Public cible : Scolaires

Objectif de l'action :

  • Sensibiliser les élèves à la photographie artistique:  principaux courants, photographes de référence, dans un format court et ludique
  • Étude de l’image: aiguiser l’esprit critique en développant la culture photographique
  • Développer le travail en groupe dans un temps restreint
  • Savoir développer une narration à plusieurs voix, à partir d’images.
  • Utiliser et savoir manipuler une webcam
  • Développer l’imaginaire
  • Favoriser la prise de parole à l’oral
Collégiens avec leur camera obscura au centre Pompidou
©Anaïs Barelli

Description de l'action :

Par groupes de trois ou quatre élèves, les élèves imaginent, écrivent et nous racontent une «fiction photographique», à partir d’images qu’ils auront eux-mêmes sélectionnées au sein d’un corpus thématique de photographies «célèbres». À partir d’un mot tiré au sort, les élèves vont aller travailler avec les livres de photographies, à leur disposition, pour mettre en mots leur scénario,  et enfin faire une restitution orale de leur travail à l’aide d’une webcam projetant 

Périodicité de l'action :

Mensuelle

Moyens humains et techniques :

Moyens humains : 

  • Deux bibliothécaires : conception, préparation, animation.

Moyens techniques : 

  • Un rétroprojecteur, une webcam, des post-it.

 

Mise en oeuvre :

L’atelier dure en moyenne 2h30. Il se divise en trois moments, auquel on peut ajouter un quatrième temps, facultatif mais précieux.

1 – Un temps d’introduction à l’atelier
Après une présentation de la bibliothèque et de ses collections, les élèves s’installent, et suit un temps d’échange sur la photographie, son statut, ses utilisations, la thématique étudiée.
Puis sur grand écran, présentation de 4 grands noms de la photographie qui ont marqué la thématique étudiée : photographie de rue, photographie humaniste… Durée 15 minutes.

2 – Conception de la fiction photographique

Les élèves, constitués en petits groupes, tirent au sort un mot (préalablement préparé dans un chapeau!). Le travail consiste à imaginer une narration à partir de ce même mot, et à l’aide des livres de photographies préalablement installés sur les tables (au moins d’une vingtaine de livres).Chaque groupe sélectionne dans les livres proposés 10 photographies, qu’ils numérotent au moyen de post-it de couleur différentes, et se mettent à écrire, à plusieurs voix, la narration qui accompagne les photographies; textes et images doivent cohabiter dans le même espace-temps.

3 – Le temps de la restitution
A l’aide d’une webcam, chaque groupe présente aux autres son travail. Par exemple, alors qu’un des élèves prépare les livres dans l’ordre de passage, un autre élève filme avec la webcam la photographie, pendant le que le 3e lit, raconte la narration correspondant à l’image. Les 10 photographies s’enchaînent, l’idée est d’introduire une fluidité dans la narration.

4- En option: le travail avec une photographe professionnelle

La Bpi a organisé en 2018 avec la photographe Sophie Triniac des ateliers ayant pour ambition d’essayer de se raconter à travers la prise de vue et la conception de livrets de photographies. Il s’agit de reprendre et d’adapter ce travail à l’atelier, dans la lignée des thématiques étudiées: photographie de rue, photographie humaniste, etc. Une ou deux sessions menées cette fois avec le/la photographe serait ainsi l’occasion de leur permettre de développer leur propre pratique: prise de vue des élèves et réalisation de livrets photographiques.

Résultat et perspective :

Les élèves s’approprient assez facilement le projet, les mots tirés au sort, choisis pour leur côté amusant, leur permettant de bien rentrer dans l’histoire: parapluie, Rihanna, Sonic…Le recours au livre se fait avec facilité dans la mesure où ils sont à la recherche de photographies: le livre de photographies perd de son caractère «intimidant».

La démarche leur apprend à se familiariser avec la gestion de projet (a minima !): organisation du temps, travail collectif, répartition des tâches et des rôles de chacun.
Cette manière de travailler en groupe fait ressortir des individualités parfois inattendues: des adolescents qui souhaitent s’exprimer, des showmans qui trouvent un public sans pour autant être réprimandés.

Le travail peut se poursuivre dans certains cas au collège avec les professeurs. Les photographies sont numérisées et envoyées au professeur, et les histoires mises en forme et/ou théâtralisées au sein de la structure scolaire.

Le travail avec une photographe professionnelle est un outil précieux à condition de trouver une personne adaptée pour ces interventions. Elle permet aux élèves de découvrir les métiers de l’image, de la photographie, de la vidéo, mais également de se sentir acteur dans la quatrième phase : prise de vue et conception de livrets.

Responsable(s) :
  • Maryline Vallez
    maryline.vallez@bpi.fr 01 44 78 45 17

Budget :

Achat de livres de photographies / achat d’un ordinateur portable + webcam / projecteur

Publié le 09/12/2020 - CC BY-SA 4.0