
L'avis de la bibliothécaire
Le film débute par une scène de rue, aux abords d'un marché, pendant laquelle le groupe, sous prétexte d'un concert, déclenche une tribune et harangue les passants sur cette question d'écologie et d'environnement. Seules quelques personnes sont réceptives mais on sent déjà que leur mission n'est pas vaine.
Dans sa première partie le film nous place au cœur de leurs répétitions pour les futurs concerts. Chacun d'eux se raconte. Ils sont passionnés et leur talent leur a ouvert des parcours singuliers et riches. Il émane d'eux une très grande générosité et une joie. La caméra de César Paes, habitué à filmer des musiciens*, suit de près leurs gestes, leurs visages, leur harmonie commune. Le son est au premier plan et le rythme des images s'y accorde. On bouge sur nos sièges, on écoute les voix passionnées et leurs textes poétiques ou politiques.
Puis on part avec eux sur les routes cabossées de l'île. En chemin, l'un d'eux demande à s'arrêter pour aider de jeunes agriculteurs à labourer un champ, dans une technique manuelle impressionnante de technicité et qui demande force et habitude. On se retrouve ensuite au milieu de villageois, dans un endroit très retiré et boisé et où justement le problème de feux de forêts les mobilise au quotidien. Ce soutien du Madagascar All Stars semble renforcer leur envie de ne plus être passifs mais acteurs de leur avenir, si pauvre soit-il. C'est alors que l'on sent la portée de tels échanges et les espoirs qui peuvent en naître. La caméra est là pour témoigner, les paysages sont magnifiques et la
nature reprend ses droits.
Le film se termine sur l'entrée en scène du groupe, premier concert dans un Palais des sports que l'on imagine plein. C'est le début d'une tournée et vraisemblablement d'une très belle aventure.
*autres films de César Paes autour de la musique : L'Opéra du bout du monde, 2012 ; Mahaleo, 2005 ; Saudade do futuro, 2000
Rappel
Distribué par Laterit Production