Culture du « maker »… mais aussi lien social

En guise de conclusion de la journée d’étude du 12 mai 2015 sur les nouveaux usages et espaces collaboratifs et créatifs.

En charge de la Délégation à la coopération nationale et internationale, il me revient la lourde tâche de dire quelques mots, mais je n’aurais pas la prétention de faire la synthèse d’une journée aussi riche…

Les journées d’étude – la Bpi en propose une petite dizaine cette année, seule ou en partenariat par exemple avec des bibliothèques territoriales, des structures régionales du livre, constituent les temps forts de ces échanges.

Cette journée constituait une première pour la Bpi, un pari  à l’initiative de Mathilde Servet… et un vrai challenge par le nombre de participants, et par la forme du café forum, qui nous paraissait être le meilleur moyen de multiplier le nombre de projets et d’expérimentations présentées, et de favoriser les échanges. Comme cela a été souligné dans une des questions de la salle, nous sommes conscients qu’il faudrait aller vers des formes encore plus participatives, « bibcamp », « unconference »…et nous allons en tout cas nous efforcer d’aller vers ce type d’échanges

En cette fin de journée, j’espère qu’elle aura répondu à vos attentes et que vous partagerez mon avis sur sa réussite …et vous allez d’ailleurs recevoir très rapidement par courriel un questionnaire d’évaluation que je vous invite à remplir, car c’est très important pour nous d’avoir votre retour…

Sans oublier de remercier très vivement tous les intervenants pour la qualité de leurs interventions,  je voudrais donc simplement souligner quelques points saillants qui ressortent de cette journée et qui me paraissent significatifs.

Premier coup d’éclairage sur la question du sujet de la journée… Culture du « maker »… mais aussi lien social. Comme l’a souligné V. Chapdelaine (Espaces temps, Montréal) dans son excellente présentation liminaire, et d’autres intervenants avec lui, il ne s’agit pas seulement de développer la culture du faire, de permettre le développement de fablabs pour les « initiés » mais aussi d’offrir la possibilité de « faire ensemble », de passer du « Do it yourself » au « Do it ourselves »….ainsi que de ne laisser personne au bord de la route sur les chemins du numérique.Culture du « maker »… mais aussi lien social. Comme l’a souligné V. Chapdelaine (Espaces temps, Montréal) dans son excellente présentation liminaire, et d’autres intervenants avec lui, il ne s’agit pas seulement de développer la culture du faire, de permettre le développement de fablabs pour les « initiés » mais aussi d’offrir la possibilité de « faire ensemble », de passer du « Do it yourself » au « Do it ourselves »….ainsi que de ne laisser personne au bord de la route sur les chemins du numérique.

Deuxième aspect important : les bibliothèques sont vraiment le lieu idéal pour développer ces espaces collaboratifs, cette culture du faire ensemble, cette ouverture à tous. Elles n’en ont certes pas le monopole, et cela permet de réaffirmer l’importance des partenariats à nouer avec les autres acteurs du territoire, mais de par leur positionnement de service gratuit et accessible à tous, leurs missions de donner accès le plus largement possible au savoir…elles ont vraiment vocation à offrir ce 3ème lieu qui permet les échanges, les interactions…et vous aurez compris, que, pour répondre à mon tour à une des questions de la salle, ces nouveaux usages, ces nouveaux espaces ne sont pas en rupture mais dans bien dans la continuité des missions des bibliothèques.les bibliothèques sont vraiment le lieu idéal pour développer ces espaces collaboratifs, cette culture du faire ensemble, cette ouverture à tous. Elles n’en ont certes pas le monopole, et cela permet de réaffirmer l’importance des partenariats à nouer avec les autres acteurs du territoire, mais de par leur positionnement de service gratuit et accessible à tous, leurs missions de donner accès le plus largement possible au savoir…elles ont vraiment vocation à offrir ce 3ème lieu qui permet les échanges, les interactions…et vous aurez compris, que, pour répondre à mon tour à une des questions de la salle, ces nouveaux usages, ces nouveaux espaces ne sont pas en rupture mais dans bien dans la continuité des missions des bibliothèques.

Troisième point, le collaboratif…et je le mets sous les auspices de cette petite tête de vache devenue la mascotte de « la Fusée », l’espace collaboratif de la Skema business school…cette petite « cow » qui symbolise…le co-working,le co-design, le co-learning, la co-création…et pourquoi pas la coopération…Il s’agit donc du partage des savoirs et des savoir-faire entre les usagers, mais aussi et c’est ce que je souhaite souligner, entre usagers (clients ? citoyens ?) et bibliothécaires…Ces bibliothécaires qui acceptent de quitter leur posture de prescripteur, de « sachant », qui reconnaissent l’expertise de la population, et la prennent en compte dans le projet même de la bibliothèque, selon la formule de J.-C. Lacas (Médiathèque entre Dore et Allier).le collaboratif…et je le mets sous les auspices de cette petite tête de vache devenue la mascotte de « la Fusée », l’espace collaboratif de la Skema business school…cette petite « cow » qui symbolise…le co-working,le co-design, le co-learning, la co-création…et pourquoi pas la coopération…Il s’agit donc du partage des savoirs et des savoir-faire entre les usagers, mais aussi et c’est ce que je souhaite souligner, entre usagers (clients ? citoyens ?) et bibliothécaires…Ces bibliothécaires qui acceptent de quitter leur posture de prescripteur, de « sachant », qui reconnaissent l’expertise de la population, et la prennent en compte dans le projet même de la bibliothèque, selon la formule de J.-C. Lacas (Médiathèque entre Dore et Allier).

Voilà donc les bibliothécaires qui acceptent de « lâcher » la bibliothèque, pour la laisser aux usagers,  et plus largement à la population, dont elle est la propriété, en veillant à éviter l’écueil de la réserver aux seules personnes déjà en capacité d’accéder à l’information et aux savoir-faire. Laisser le public s’approprier la bibliothèque, qui est un « bien commun ».Laisser le public s’approprier la bibliothèque, qui est un « bien commun ».

Mais pour rassurer ceux qui craindraient dans cette aventure de voir disparaître les bibliothécaires, et pour terminer sur la question de l’humain –maintes fois souligné au cours de la journée….Non, les bibliothécaires n’ont pas disparu… « Staff is there to help », le personnel est là pour aider, comme l’a dit L. Muurinen (Urban Workshop, Helsinki), et voilà  les bibliothécaires dans la peau du médiateur, du facilitateur, avec un changement de posture, car ils sont là pour faire avec les usagers et partager… « Let’s find out together », trouvons ensemble puisque le bibliothécaire ne sait peut-être pas tout, ou pas mieux.L. Muurinen (Urban Workshop, Helsinki), et voilà  les bibliothécaires dans la peau du médiateur, du facilitateur, avec un changement de posture, car ils sont là pour faire avec les usagers et partager… « Let’s find out together », trouvons ensemble puisque le bibliothécaire ne sait peut-être pas tout, ou pas mieux.

Je vous laisse donc repartir, aller vers les challenges que vous allez vous poser avec vos collègues, avec vos tutelles, avec vos usagers-clients…N’oubliez pas de partager ensuite vos « success stories » pour mutualiser et partager les expériences.

Et je terminerai, pour ne pas oublier le droit à l’expérimentation, avec ces quelques mots : « l’imagination au pouvoir ! »le droit à l’expérimentation, avec ces quelques mots : « l’imagination au pouvoir ! »

Les présentations et l’enregistrement sonore de cette journée seront disponibles prochainement sur ce site.

Publié le 15/05/2015

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