Appartient au dossier : Confinement : la situation des bibliothèques à l’international

La Bibliothèque nationale et universitaire de la république serbe au temps de l’épidémie de Covid-19
par Ognjenka Savanovic

Ognjenka Savanovic est bibliothécaire à la Bibliothèque nationale et universitaire de la république serbe à Banja Luka en Bosnie-Herzégovine.

Banque de prêt de la bibliothèque nationale et universitaire de la République de Serbie
Bibliothèque Banja Luka ©Ognjenka Savanovic ​ 

Peux-tu nous décrire la structure dans laquelle tu travailles ?

La Bibliothèque nationale et universitaire de la République serbe est une structure complexe car elle est une bibliothèque nationale avec tous ses services (la distribution de ISBN, CIP, DOI, etc.), une bibliothèque  universitaire et une bibliothèque de lecture publique. Elle se situe dans la ville de Banja Luka en Bosnie-Herzégovine.
Tous les jours, 70 employés dont 40 professionnels assurent une offre de services pour 500 visiteurs.

Actuellement, quelles sont les urgences organisationnelles et humaines auxquelles tu dois répondre ? Si du télétravail est mis en place, cela pose-t-il des difficultés ? Quelles sont les autres complexités auxquelles tu dois faire face ?

Notre établissement a fermé ses portes pour le public le 10 mars, mais les équipes des bibliothécaires chargées des missions différentes se sont organisées pour le télétravail. En collaboration avec le service informatique, ils se sont équipés des moyens nécessaires pour la continuation du travail à domicile. Il existe  des difficultés pour certains collègues qui n’ont pas de conditions techniques pour le télétravail, et bien sûr pour ceux qui ont des jeunes enfants et qui donc sont dispensés en ce moment. 
Je coordonne le projet de l’animation des adultes dans notre bibliothèque, j’ai proposé les ateliers en ligne. Jusqu’à présent, on a organisé les ateliers de conversation en serbe pour les étrangers et de conversation en anglais. Pour la réalisation des ateliers,  nous utilisons la plateforme Zoom, la plus simple pour les téléconférences. Bien que nous devions avoir deux connexions de 40 minutes (Zoom n’autorise que 40 minute gratuites) et qu’il y ait parfois des problèmes techniques, les animateurs et les participants sont contents.  

Quelle communication avez-vous adoptée pour le public et quels services proposez-vous actuellement ? Quels aménagements ont été nécessaires ?

La communication avec le public se déroule par le site de la bibliothèque et la page Facebook de l’institution. Nous informons nos usagers de l’annulation des événements culturels, du report des séminaires professionnels, de la prolongation du délai pour retourner les documents, etc. La liste des services qui fonctionnent en distance est accessible aux éditeurs, auteurs et utilisateurs. Les agences ISBN, ISSN, ISMN, UDK, CIP, DOI fonctionnent. Nous relayons également les publications des sites qui proposent des livres électroniques et de la culture en ligne. 
Concernant les ateliers en ligne, nous invitons les participants à nous joindre via la plateforme Zoom, en publiant les ID et mot clé de téléconférence. Comme les équipes qui exercent le travail en distance ne sont pas nombreuses, tous les aménagements nécessaires se font facilement, par téléphone ou email. Pour les animateurs des ateliers il a suffi d’installer l’application Zoom. 

As-tu un conseil à partager avec les collègues bibliothécaires en ces temps particuliers ?

Au niveau de l’institution, il est important de rester professionnels au fur et à mesure des évolutions des conditions du confinement, d’offrir les services dans la mesure du possible et de maintenir la communication avec le public
par l’intermédiaire des moyens disponibles.
Quant aux employés, la communication interne est essentielle. Les membres des équipes doivent faire preuve de solidarité les uns envers les autres, s’engager à effectuer les tâches de leurs collègues si nécessaire par exemple. Notre but comme bibliothécaires est d’accompagner notre public dans leur adaptation aux nouvelles conditions d’appropriation culturelle . Nous pouvons aussi l’inciter à se former aux nouvelles technologies pour pouvoir bénéficier des contenus numériques offerts.  

Publié le 10/04/2020 - CC BY-SA 4.0

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