Les participant·es au voyage d’étude au Québec

Agathe Turquet, directrice des médiathèques d’Aubervilliers, responsable de la médiathèque Saint-John Perse.

Je gère les quatre médiathèques d’Aubervilliers (trois médiathèques de quartier et une médiathèque de centre-ville, la médiathèque St-John Perse dont je suis directement responsable d’équipement) au sein du réseau des médiathèques de Plaine Commune qui compte 21 médiathèques sur neuf villes de Seine-Saint-Denis, ainsi qu’un service mutualisé regroupant les fonctions transversales, un service de navette et une équipe hors-les-murs.

J’étais particulièrement intéressée par l’accompagnement du personnel vers l’évolution des compétences dans un contexte où des projets innovants sortent de terre, mais demandent nécessairement une évolution des pratiques professionnelles.
J’ai été marquée par la recherche esthétique et artistique et la qualité des aménagements et des équipements dans les bibliothèques les plus récentes comme la bibliothèque Gabrielle Roy ou la bibliothèque Maisonneuve.

L’expression que je retiens : « Je vous souhaite d’avoir une belle température pour votre séjour ! »

Kamilia Abdani, administratrice du catalogue public, Bpi.

Je suis chargée de l’administration fonctionnelle et du maintien de la conformité de l’accessibilité numérique du catalogue public de la Bibliothèque publique d’information.
J’étais curieuse de découvrir comment fonctionnent les bibliothèques de la région de Québec et de connaître quelles étaient leurs problématiques et leurs interrogations. Une chose qui ma frappée : la gentillesse et l’hospitalité de nos hôtes, et la bibliothèque Claire Martin.

Une expression québécoise préférée : « Ça fait plaisir ! »

Philippe Mignard, responsable des médiathèques de la ville de Strasbourg.

J’assure le suivi du fonctionnement, des équipes et des projets des huit médiathèques et du Bibliobus de la ville et suis membre de l’équipe de direction des Médiathèques de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.
J’étais en interrogation entre autres sur la notion de communauté et sa traduction dans les propositions des bibliothèques et leur mode de gestion.
J’ai été surpris par le fait qu’une grève de service public puisse durer depuis presque trois mois entraînant la non-ouverture de la principale bibliothèque de la ville de Québec. Et plus positivement par l’engagement des bibliothécaires rencontrés.

Une généralité : « C’est ben correc’ » et l’expression du pilote d’Air Canada au moment du décollage : « Je vous souhaite une belle envolée ».

Virginie Rose, responsable du bassin de lecture Centre, Clermont-Auvergne Métropole.

En parallèle de la gestion d’un des six bassins de lecture de la Métropole comprenant la bibliothèque du centre-ville de Clermont-Ferrand, deux annexes et les bibliobus, je fais partie de l’équipe de préfiguration de la future bibliothèque de l’Hôtel-Dieu qui ouvrira ses portes en 2026.

J’étais curieuse de découvrir les pratiques professionnelles québécoises, notamment en matière d’accueil des publics en difficulté, mais aussi en direction des personnels sur le volet accompagnement au changement. J’ai été marquée par le niveau d’engagement des bibliothécaires… mais aussi par la grève d’une partie des personnels (les commis).

L’expression qui m’a plu : « Attention à vos choses ! »

Soizic Cadio, chargée de Coopération nationale, Bpi.

En tant que chargée de coopération nationale à la Bpi, je suis notamment en charge des journées d’étude organisées à la Bpi (ou dans des structures partenaires) et je contribue à l’animation des Bibliogrill et du site Bpi pro. Je travaille aussi en collaboration avec les services de la Bpi qui portent des missions au niveau national (le service Lecture & handicap, les Yeux doc ou encore le service Étude & recherche…).

En participant à ce voyage d’étude, je m’attendais à un fonctionnement très anglo-saxon, donc assez éloigné de nous, et ce qui m’a frappée était plutôt notre proximité, en termes de culture professionnelle notamment.

J’ai été impressionnée par le souci du détail dans les équipements visités, notamment en ce qui concerne le confort des usagers, la création d’atmosphères différentes, et l’attention à l’accueil de tous les publics.

L’expression qui m’a le plus plu : « C’est comme un plaster sur une jambe de bois, excusez l’anglicisme ».

Julie Védie, chargée de communication, Bpi.

Je suis chargée de communication à la Bibliothèque publique d’information depuis près de six ans : j’essaie de valoriser au mieux les activités et événements organisés par la Bpi auprès du grand public.

Pour moi qui ne suis pas bibliothécaire, j’étais curieuse de voir comment les Québécois·es vivent le lien avec ces lieux culturels de proximité. J’étais également très intéressée par la façon dont certains établissements que nous avons visités avaient communiqué auprès des publics pendant leurs projets de rénovation/fermeture/relogement, une problématique à laquelle la Bpi aura à faire face en 2025.

L’esthétisme et l’ergonomie des espaces des bibliothèques québécoises visitées, au service de l’inclusion des publics (tout-petits, seniors…) est ce qui m’a le plus marquée.

Une expression : « Dites-moi si vous avez de la misère à me comprendre ! »

Océane Zelinski, cheffe de service médiathèque Départementale du Pas-de-Calais.

Je suis cheffe de service à la Médiathèque départementale du Pas-de-Calais – site de Lillers. J’accompagne 90 bibliothèques réparties sur les territoires de l’Artois et de l’Audomarois et œuvre à la qualification des équipements et la structuration des réseaux de lecture publique.

J’avais deux attentes autour de ce voyage. D’une part pouvoir porter un regard de professionnelle sur les bibliothèques et services qui m’ont donné envie, il y a près de dix ans, de devenir bibliothécaire. D’autre part, je souhaitais voir l’approche québécoise de l’accessibilité des bibliothèques et de leurs services, pouvoir repartir avec des idées et bonnes pratiques pour mieux accompagner les bibliothèques partenaires de la Médiathèque départementale.

J’ai été marquée par la qualité des espaces de convivialité et de lecture. La multiplication d’espaces sous forme de petits salons, la diversité du mobilier (bois, plastique, cuir, tissus), qui permettent soit de s’installer pour lire, pour discuter ou pour travailler seul ou à deux. En contraste, j’ai été d’autant plus marquée par l’absence d’usagers dans ces espaces du fait de la grève d’une partie des personnels des bibliothèques.

L’expression que je retiens : « C’est don ben l’fun ».

Cécile Kerjan, responsable des collections bandes dessinées, cinéma, documentaires, musique et périodiques, Bibliothèques municipales de Rennes.

Alexandre Favereau-Abdallah, chargé de mission développement et accueil des publics, Bureau des bibliothèques, ville de Paris.

Je suis en charge de l’accueil et du développement des publics au sein du Service des bibliothèques et du livre de la ville de Paris.

J’attendais de ce voyage d’étude de découvrir la richesse et le soin apporté au confort des usagers au sein d’espaces modulables soignés et inventifs. J’ai été plus que servi, c’est un plaisir de découvrir la bibliothèque Gabrielle Roy, par exemple.

Je comptais aussi mesurer la manière dont les bibliothèques accueillent les précarités, observer les politiques d’accueil mises en place. Ce fut très enrichissant, notamment grâce à la gentillesse et la disponibilité de nos collègues québécois. J’ai été frappé par la qualité du soin apporté au mobilier, à l’aménagement des espaces, des services et collections, cette profusion et, en effet miroir, le mouvement de grèves lié à l’absence de revalorisation salariale.

Mon expression préférée est l’omniprésent « C’est correct ».

Éléonore Clavreul, déléguée à la Coopération nationale et internationale, Bpi.

Je suis en charge du service Coopération de la Bpi et c’est à ce titre que j’organise tous les ans un voyage d’étude, dont celui-ci.

Mes attentes étaient donc nombreuses mais très centrées sur le bon déroulement de ce voyage, des visites, du confort de nos hôtes et, bien sûr, de la création de liens au sein du groupe. Question bibliothèques, ayant eu l’occasion d’en parler avec la directrice de la culture de Québec, j’avais vraiment hâte de visiter Gabrielle-Roy à Québec.

J’ai été très impressionnée par la qualité des échanges (professionnalisme, gentillesse et disponibilité) d’un bout à l’autre de la préparation du voyage au retour, en passant bien sûr par l’accueil, le temps et l’attention qui nous ont été dédiés.

J’ai trouvé très sympathique cette manière de parler des ados qui « nous gossent quand ils font des niaiseries ».

Émilie Fissier, cheffe du service Nouvelle génération, Bpi.

Je suis la cheffe du service Nouvelle Génération de la Bpi qui acquiert, met à disposition et valorise les BDs, mangas, comics, romans young adult et documentaires à destination des ados et des geeks, ainsi que l’offre de jeux vidéo. Le service a également une forte activité de programmation culturelle dans ces domaines.

J’attendais de ce voyage d’étude de découvrir les espaces, collections et services dédiés notamment aux adolescents et jeunes adultes, espérant découvrir peut-être une approche différente et plus innovante. J’avais également de fortes attentes concernant le jeu vidéo et j’ai justement été frappée par le fait que les services proposés sur ce sujet précis restent en définitive assez basiques, y compris dans les médiathèques les plus récentes.

Une des nombreuses expressions que j’adore : « Ça a pas de bon sens ! »

Pascale Issartel, adjointe au chef du département des bibliothèques, Service du livre et de la lecture, ministère de la Culture.

Annie Brigant, directrice adjointe, Bpi.