Professeur Yamamoto part à la retraite de Kazuhiro Soda.
Sortie en salles le mercredi 4 janvier 2023.
Dans Seishin / Mental en 2008, Kazuhiro Soda concentrait son regard sur les patients du docteur Yamamoto, médecin atypique et novateur qui introduisit dans les années 1960 la psychiatrie ambulatoire au Japon, ouvrant ainsi les portes très verrouillées de l’hôpital psychiatrique nippon. Douze ans plus tard, avec Seishin 0 (titre original du film), Soda retourne filmer le professeur Yamamoto, âgé de 82 ans, au moment où sonne pour lui l’heure bien tardive du départ à la retraite, étape difficile pour ses patients et commencement pour lui d’une nouvelle vie domestique auprès de Yoshiko, son épouse.
Professeur Yamamoto part à la retraite a obtenu le prix Œcuménique à la Berlinale 2020 et la Montgolfière d’or au Festival des 3 continents en 2020.
L’avis de la bibliothécaire
Kazuhiro Soda : de la télévision au « film d’observation »
Kazuhiro Soda est né dans le centre du Japon en 1970. Après des études de sciences religieuses à Tokyo, il déménage à New York en 1993 et se forme à la réalisation à la School of Visual Arts. Son diplôme en poche, en quête de travail pour gagner sa vie, il est employé dans une société de production de films documentaires pour la NHK, une chaîne publique de télévision japonaise. De 1997 à 2005, Soda fait l’expérience de la réalisation de documentaires selon le diktat d’une chaîne de télévision (cahier des charges imposé, script détaillé nourri de recherches préalables, musiques de fond, interviews très orientés). Soda ne s’épanouit pas dans les contraintes du formatage qui enlisent la réalité dans un prêt-à-penser où s’engouffrent les idéologies.
La réalisation d’un documentaire censé montrer la capacité des New-Yorkais à surmonter le désastre des attentats du 11 septembre 2001 marque un changement radical, un tournant décisif dans son cinéma. Soda filme non pas la résilience supposée des Américains mais ce qu’il observe : une réalité complexe faite de montée de colère, de volonté de vengeance par le recours à la guerre. Son employeur refuse le documentaire qui ne répond pas à ses attentes. En réaction, pour résoudre ses contradictions, Soda se libère de la télévision et édicte ses propres règles sous forme de dix commandements de réalisation qui lui permettront de filmer selon son éthique :
N°1 : Pas de recherche en amont, pas de repérages
N° 2 : Pas de rencontre préalable avec les intervenants
N° 3 : Pas de script
N° 4 : Je tourne moi-même
N°5 : Et je tourne aussi longtemps que possible
N°6 : Je couvre des zones restreintes mais en profondeur
N° 7 : On ne met pas en place un thème ou un but avant le montage
N° 8 : Pas de voix off, d’intertitre, de musique
N° 9 : On utilise des prises longues
N° 10 : On s’autoproduit
« C’est un ensemble de règles que j’ai conçues afin que mon esprit soit disponible et ouvert à l’imprévu comme aux découvertes. »
Kazuhiro Soda
Le cinéma comme un compagnonnage
Si Yasujiro Ozu, cinéaste préféré de Soda, est à l’origine de sa vocation pour la mise en scène, sa méthode cinématographique est directement influencée par le travail de Frederick Wiseman et des frères Maysles.
Soda fait des « films d’observation » qui prennent le temps de chaque chose, le pouls de chaque individu. Il examine le monde et nous offre un regard inédit sur le Japon. Les rushes représentent 40 à 50 heures et le montage dure dix mois voire un an.
Sa femme, Kiyoko Kashiwagi, avec laquelle il est marié depuis 1997, est non seulement productrice mais aussi une assistante précieuse. Tandis que Soda est à la caméra, elle entre en intimité amicale avec les protagonistes, créant du lien avec les personnes rencontrées. Ainsi existe-t-il entre Kazuhiro Soda et Kiyoko Kashiwagi une relation de compagnonnage qui vise à donner le meilleur de soi, à recueillir le meilleur des autres et à être au plus près de la vérité de chacun. Kiyoko est aussi une force de proposition cinématographique ; par exemple pour le choix du noir et blanc de Minatomachi / Inland Sea. Les efforts conjugués du couple visent à atténuer la violence ressentie à être filmé.
Ce travail de l’un avec l’autre, de l’un aux côtés de l’autre, ce cinéma de compagnonnage a permis l’élaboration d’une œuvre conséquente, faite, à ce jour, de 9 films d’observation numérotés qui dévoilent une part cachée du Japon d’aujourd’hui ; qu’il s’agisse des dessous d’une campagne électorale, de la vie des derniers pêcheurs très âgés ou d’ostréiculteurs d’Ushimado sur la mer intérieure de Seto, d’un auteur-metteur en scène d’avant-garde et de sa troupe de théâtre, ou des patients d’une petite clinique psychiatrique et de leur médecin.
Durant la pandémie de covid-19, l’aide du gouvernement nippon étant quasi inexistante, K. Soda, K. Kashiwagi et Tofoo, leur distributeur au Japon, furent à l’origine d’une plateforme en streaming « Temporary Cinema » afin de maintenir vivant l’écosystème du cinéma japonais.
Du 6 au 17 décembre 2022, Kazuhiro Soda et Kiyoko Kashiwagi furent les invités de Kinotayo, le festival du film japonais contemporain qui leur consacra une rétrospective en 7 films à la Maison de la Culture du Japon à Paris. Cette rétrospective leur permit de trouver le distributeur en France de Seishin 0, dont le titre en français est : Professeur Yamamoto part à la retraite.
De Seishin à Seishin 0
La santé mentale est un tabou social au Japon. Culturellement l’accent est mis sur l’harmonie du groupe plutôt que sur les droits de l’individu. Tout·e Japonais·e se doit d’adopter un masque social dans ses relations professionnelles, amicales et familiales. Tout être différent est ostracisé à l’école, au travail… La maladie mentale est considérée comme un manque de maîtrise de soi, un manque de volonté, une affaire personnelle et honteuse qui doit être réglée par l’individu seul, sans aller chercher l’aide d’un professionnel.
Au tout début du XXème siècle, les soins de santé mentale étaient régis par la loi sur la garde à vue des aliénés qui mettait les malades mentaux sous surveillance policière, à l’isolement, dans de petites cellules. De 1948 aux années 1990, la loi sur la protection de l’eugénisme qualifia les maladies mentales de « traits héréditaires indésirables », ce qui justifia stérilisation et avortements forcés, soit un crime d’État. Les années 1950 virent l’explosion du nombre d’hôpitaux psychiatriques privés et de la pratique de l’hospitalisation d’office par arrêté administratif. De nos jours, même si le Japon a promu des programmes de réadaptation et de participation sociale, sa dépendance à l’égard de l’hôpital psychiatrique fermé est énorme et participe du rejet et de la déréliction des personnes atteintes de troubles mentaux.
Dans un tel contexte, la clinique Chorale Okayama de Seishin / Mental créée par le docteur Yamamoto apparaît très atypique. Les soins qu’on y dispense sont pour le moins inhabituels, voire hors-normes. Le travail du réalisateur consiste plus à montrer ce que le « hito-gusuri » (la « médecine humaine ») prodigué par Yamamoto permet que sa méthode elle-même. En consultation, le psychiatre ferme souvent les yeux pour écouter. Il semble dans un état semi-conscient, entre veille et sommeil, entre présence et absence. Est-ce sa manière à lui, celle d’un vieux sage extrême oriental, de pratiquer « l’écoute flottante » ?
Grâce au cinéma direct et à des prises relevant du plan-séquence, Soda s’attache à filmer des moments de vie de patients. Ceux-ci se racontent face à une caméra qui réussit le tour de force de ne pas être intrusive. Sans honte, sans crainte du regard que leur récit peut susciter chez le spectateur, ils évoquent un passé douloureux, parfois tragique ainsi qu’un présent fait, pour certains, de grandes voire très grandes difficultés financières. Il est en effet question de troubles psychiques sévères : dépression grave, troubles bipolaires, schizophrénie, infanticide. Ces témoignages forts ne balaient cependant pas l’espoir, celui d’une vie en quête d’apaisement et de sérénité.
Avec Seishin 0, Soda change de point de vue et le tournage du film offre une nouvelle perspective
« Lorsque j’ai commencé à tourner Seishin / Mental … je m’intéressais surtout à la vie des patients. Je n’ai pas directement prêté attention au vieux médecin qui avait toujours l’air endormi et parlait peu en écoutant ses habitués dans sa salle de consultation. Il m’est apparu qu’il recevait énormément de confiance et d’amour de leur part, comme s’il était un dieu ou un bouddha. Cela m’a interpellé : je voulais en savoir plus sur ce psychiatre chevronné, Masatomo Yamamoto. En observant sa manière d’accompagner ses patients, j’ai réalisé que chacune de ses paroles était une manifestation de sa stratégie thérapeutique. La compassion forte et tranquille qu’il avait envers eux était frappante. Forcément, j’ai songé que je devrai un jour réaliser un documentaire sur ce médecin extraordinaire… Dix ans se sont écoulés depuis lors. […] En filmant le professeur Yamamoto, qui se décrit lui-même comme un bourreau de travail, j’ai senti que son métier – la santé mentale – lui donnait une raison de vivre. Et il était sur le point de s’en défaire, de redevenir un simple être humain, sans titre ni rôle de médecin. Comment allait-il vivre ? Étant moi-même un bourreau de travail, j’étais curieux d’en savoir plus sur le chemin qu’il s’apprêtait à prendre, le même que je prendrai un jour. C’est en fait un chemin universel que beaucoup de gens expérimenteront. Alors que je filmais Yamamoto sous cet angle, une autre protagoniste est apparue : Yoshiko Yamamoto, sa femme. Le film s’est peu à peu avéré être un film sur le couple plutôt que sur le médecin. J’ai fait un film inattendu sur « l’amour pur ». » (Kazuhiro Soda)
Ces propos illustrent avec clarté la méthode de Soda pour qui le documentaire doit apprendre de la réalité, être plastique et laisser la part d’imprévu modeler le film, voire le guider vers l’inconnu, l’impensé. Ils montrent aussi l’engagement subjectif du réalisateur, une sorte de projection empathique où s’entremêlent expérience individuelle et collective.
Seishin 0 : un prologue, deux mouvements et des flash-back
« Me réduire à 0 » M. Kaneda au Pr Yamamoto
Le film présente un prélude qui est la captation d’une consultation du docteur Yamamoto. Dès l’entrée du patient, M. Kaneda, Soda se présente et demande l’autorisation de tourner. Puis l’entretien se déroulant, le sens du titre en japonais Seishin 0 est peu à peu dévoilé. Il s’agit d’une position existentielle intermittente faite de renoncement aux désirs qui participe du « travail à la raison de vivre » préconisé par le Pr Yamamoto toujours dans la proximité physique avec ses patients. Le psychiatre s’adresse à son patient de manière très concrète et imagée. D’ailleurs M. Kaneda enregistre les séances pour méditer et appliquer les précieux conseils de son médecin. S’ensuit une cérémonie des adieux où le docteur remercie son patient en manifestant non seulement de la bienveillance à son égard et à celui de ses parents mais aussi un respect profond et même une admiration pour les « efforts extraordinaires qu[‘il a] fournis pour survivre jusqu’à aujourd’hui ». Dans ce dernier entretien avec M. Kaneda, tandis que Soda filme en gros plans le visage et les mains jointes du patient à l’écoute, Masatomo Yamamoto exprime son éthique faite d’humilité, de générosité et de dénonciation d’une société individualiste et maltraitante :
« Mais personne n’a enduré autant de choses que toi. Ni ton père, ni ta mère, ni moi. Personne n’est à la hauteur du patient. De nos jours, à notre époque, quand on est malade, c’est un tel exploit de réussir à vivre. Les gens sont tellement méchants. La plupart n’hésitent pas à maltraiter et à humilier les autres. Notre société est devenue tellement égoïste que le simple fait que tu sois en vie est un exploit en soi ».
À cette scène inaugurale dans le cabinet de consultation se juxtapose celle du rituel social du départ à la retraite d’un homme qui a atteint un âge plus que vénérable, 82 ans. Là aussi, Masatomo est étonnant. Là aussi, il met ses patients au premier plan tout en évoquant avec humour son expérience de l’état dépressif dû à un handicap physique passager :
« Personne ne leur accorde le respect qu’ils méritent. Et, pour les patients, selon moi, c’est ce qu’il y a de plus douloureux. »
Premier mouvement : dernier entretien avec quelques patients
Le premier mouvement, la première partie de Seishin 0 s’articule autour de quatre autres entretiens dans le cabinet de la clinique Chorale Okayama où est affiché au mur une pensée calligraphiée du poète, dramaturge, essayiste, philosophe Saneatsu Mushanokoji (1885-1976) :
« Il n’y a que cette voie / qui puisse me rendre utile / J’emprunte cette voie ».
Le déroulement des entretiens montre un médecin libéré de tout stéréotype qui, face aux angoisses de perte et d’abandon ou la hantise de l’hospitalisation forcée de ses patients (dont certains le consultent depuis vingt ans et plus), trouve les mots et des solutions pour les rassurer, chacun étant entendu dans sa singularité. La bienveillance dans la relation médecin-patient est réciproque, sans affectation ni d’un côté ni de l’autre. Une séquence en noir et blanc s’invite dans le cours d’un entretien restituant une consultation de Seishin où est posée la question fondamentale de la demande d’une carte d’invalidité et les possibles modifications du regard que porte le patient sur lui-même qu’elle peut générer. Ce flash-back est la première irruption de Seishin dans Seishin 0. Les deux films deviendront l’archive vivante du travail du Pr Yamamoto avec ses patients que la citation de Saneatsu décrit comme un « dô » comparable au cheminement dans la pratique d’un art où la spiritualité tient une place primordiale. Masatomo, par sa pratique de la médecine des âmes, rejoint le shintoïsme. Dans le soin et l’accompagnement des patients l’action et la pensée ne font qu’un.
Deuxième mouvement : accompagner Yoshiko
À la maison
Madame Yamamoto, Yoshiko, apparaît en fin de première partie. Sa présence est discrète. Son mari, attentif à la moindre de ses hésitations, la guide dans Chorale où elle semble désorientée et perdue. Le deuxième mouvement de Seishin 0, composé de trois longues séquences, nous permet d’appréhender avec profondeur la relation qui unit Masatomo et Yoshiko. La clinique s’éloigne de leur vie même si Masatomo s’occupe encore de trouver des solutions pour ses patients par téléphone. Soda, invité chez les Yamamoto pour le thé puis à dîner, filme le couple dans son décor domestique. Masatomo prend tout en charge. Yoshiko est dans l’incapacité d’accomplir le moindre petit geste jusqu’au bout comme trouver les baguettes pour manger ou poser des gâteaux sur un plateau. Yoshiko est dépendante en tout. Soda lui parle, essayant de raviver de vieux souvenirs, dont il ne reste que quelques bribes bien fragiles. Un plan fixe sur un haïku calligraphié et marouflé accroché au mur :
« Est-ce la main de Dieu / Un bourgeon de campanule / déploie ses pétales / poème de Yoshiko », marque, en quelques secondes, la fracture irrémédiable de la maladie et son travail de destruction.
Une deuxième séquence en noir et blanc va de nouveau faire effraction dans le cours de Seishin 0. Il s’agit d’un rush de Seishin où Yoshiko s’entretient avec une amie, tout en faisant la vaisselle, de ce que l’on qualifia de « scandale des pensions disparues » soit le non enregistrement des pensions publiques versées par les assurés au début des années 2000. Cette séquence montre non seulement la Yoshiko d’avant mais fait aussi allusion à une affaire d’État.
Chez son amie et confidente de toujours
Yoshiko, mutique, est au centre de cette deuxième longue séquence où une amie de toujours évoque ses mérites. Élever ses enfants, s’occuper de sa mère, faire face aux reproches de sa belle-mère et surtout accueillir chez elle les patients de son mari pour manger et même pour dormir. Cette séquence fait éclater au grand jour la porosité totale entre vie professionnelle et vie privée dans le comportement et la stratégie thérapeutique du Pr Yamamoto. Yoshiko était la cheville ouvrière indispensable, modeste et effacée ; celle qui rendait possible l’accompagnement des patients selon le Pr Yamamoto. Petite main du grand édifice humain et humanitaire de son mari, elle vivait dans un stress quasi-permanent.
« J’ai consacré ma vie à coexister avec mes patients et en faisant cela c’est elle que j’ai sacrifiée. »
« C’est elle qui s’en occupait [des patients], je me contentais de les ramener. »
Ces deux phrases de Masatomo, lourdes de sens, se terminent toutes les deux par un rire pour ne pas tomber dans le pathos. Ces constatations inscrivent l’accompagnement de Yoshiko dans un travail de réparation. Le Pr Yamamoto qui fut dans la dévotion à autrui dans sa clinique, se consacre désormais à sa femme, l’oubliée. Dans un dernier flash-back en noir et blanc, également extrait des rushes de Seishin, Soda met en lumière la discrétion et la retenue d’une femme de devoir.
Plus généralement les flash-back, que Soda utilise pour la première fois dans Seishin 0, dévoilent l’œuvre du temps et sont l’occasion de mettre Yoshiko au centre de la vie de la clinique tout en se délivrant d’un remords :
« Je me suis souvenu l’avoir filmée [Yoshiko] en 2005 mais je n’avais pas utilisé ces images. J’en ai eu honte, car je me suis rendu compte qu’ils dirigeaient la clinique ensemble. J’ai complètement ignoré cet aspect dans Seishin / Mental. Je n’ai mis en avant que les patients et le professeur. J’ai utilisé le flash-back pour deux raisons : d’une part, je voulais montrer Yoshiko lors de notre première rencontre ; d’autre part, je voulais compenser le fait que je l’avais totalement « invisibilisée ». »
Kazuhiro Soda
Au cimetière
La dernière séquence du film, bouleversante, suit Masatomo et Yoshiko dans un cimetière shintoïste à la campagne. Ce lieu de mémoire, de recueillement et de communion avec les morts permet à Soda de capter « l’amour pur », l’amour en marche qui unit Masatomo à Yoshiko. Masatomo stimule et aide à chaque instant la femme qui a partagé sa vie et permis l’accomplissement de son métier, de sa vocation. À bout de souffle, il n’abdique jamais face à la maladie. La dernière image semble nourrir l’espoir qu’ensemble ils iront jusqu’au bout du possible, main dans la main.
Seishin et Seishin 0 qui, certes, peuvent être vus l’un indépendamment de l’autre, constituent néanmoins un ensemble organique, cohérent. Avec ce diptyque, Kazuhiro Soda, prouve avec maestria qu’il est un cinéaste du travail du temps et de la disparition filmant avec pudeur ce qui palpite avant de n’être plus.
Isabelle Grimaud
Bande annonce
Rappel
Seishin 0 / Professeur Yamamoto part à la retraite – Réalisation : Kazuhiro Soda – 2020 – 1 h 59 min – Production : Kiyoko Kashiwagi Laboratory X – Distribution : Art House Films
Récompenses :
Festival international du Film de Berlin, Berlinale 2020 – Prix œcuménique Festival des 3 continents 2020 (Nantes) – Montgolfière d’or
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