« Des usagers acteurs »

Mettre l’usager au centre, une volonté largement affichée aujourd’hui dans beaucoup d’établissements de lecture publique. Mais comment le transcrire dans le quotidien d’une médiathèque, passer de l’affichage à la réalisation ?
Deux journées au congrès de l’IFLA 2014 pour découvrir, repérer, échanger… et une petite synthèse de quelques bonnes idées, picorées ici ou là sur ce thème – à partager.

Création numérique
Une mention spéciale pour les médiathèques de Finlande, déjà repérées lors du dernier congrès ABF, qui se distinguent par des projets innovants donnant l’opportunité à leurs usagers d’utiliser des outils numériques pour développer leur créativité.

La présentation des actions en direction du jeune public de la « Tapiola Library » (à Espoo) fait pâlir d’envie : par la présence de tablettes, d’imprimantes 3D et autres outils technologiques que nous peinons parfois à acquérir. Mais aussi par l’esprit dans lequel les projets sont menés : développer curiosité et imagination – et un bibliothécaire en position de « co-learner ».
Pour découvrir plus en détail les différents projets menés avec les classes, cliquez ici.

Et toujours en Finlande, à Hattula, des vidéos tournées par des jeunes, employés comme vacataires l’été à la médiathèque, puis publiées sur Youtube.
Celle-ci, autour des stéréotypes liés à l’univers de la bibliothèque, a beaucoup fait rire lors de sa projection :

 
Comme le développent les bibliothécaires (communication ici) ce type de projet incite les professionnel à interroger leurs postures…  et les petits films réalisés sont autant d’outils de promotion des médiathèques, par leurs usagers eux-mêmes (écho à notre projet « Les médiathèques font leur cinéma », court-métrages co-réalisés par des habitants de Plaine Commune, prochainement diffusés).développer curiosité et imagination – et un bibliothécaire en position de « co-learner ».
Pour découvrir plus en détail les différents projets menés avec les classes, cliquez ici.

Et toujours en Finlande, à Hattula, des vidéos tournées par des jeunes, employés comme vacataires l’été à la médiathèque, puis publiées sur Youtube.
Celle-ci, autour des stéréotypes liés à l’univers de la bibliothèque, a beaucoup fait rire lors de sa projection :

 
Comme le développent les bibliothécaires (communication ici) ce type de projet incite les professionnel à interroger leurs postures…  et les petits films réalisés sont autant d’outils de promotion des médiathèques, par leurs usagers eux-mêmes (écho à notre projet « Les médiathèques font leur cinéma », court-métrages co-réalisés par des habitants de Plaine Commune, prochainement diffusés).

Le jeu pour communiquer
Parallèlement aux conférences, les « posters » et surtout les séances de présentation autour de ceux-ci permettent d’autres types d’échanges entre congressistes. Parmi tant d’autres, un éclairage ici sur le poster présenté par une collègue française, cette fois-ci, mais hors du monde de la lecture publique puisqu’il s’agit d’une expérience menée par la bibliothèque de l’INSA (école d’ingénieurs à Lyon). Le jeu pour communiquer
Parallèlement aux conférences, les « posters » et surtout les séances de présentation autour de ceux-ci permettent d’autres types d’échanges entre congressistes. Parmi tant d’autres, un éclairage ici sur le poster présenté par une collègue française, cette fois-ci, mais hors du monde de la lecture publique puisqu’il s’agit d’une expérience menée par la bibliothèque de l’INSA (école d’ingénieurs à Lyon). 

Là aussi, la bibliothèque interroge le mode de communication envers ses usagers, en les rendant acteurs, et expérimente une autre approche pour faire parler d’elle et modifier son image : surprendre en allant sur un terrain inattendu pour l’institution bibliothèque, toucher en s’appropriant les modes de communication du public visé.
 
Mais le jeu pourrait aussi transformer en profondeur les outils mêmes mis à disposition des usagers, pourquoi pas jusqu’aux catalogues eux-mêmes ? Je suis repartie rêveuse après l’une des dernières interventions à laquelle j’ai pu assister… et lors de laquelle j’ai découvert le prototype d’un nouveau genre d’« OPAC » : surprendre en allant sur un terrain inattendu pour l’institution bibliothèque, toucher en s’appropriant les modes de communication du public visé.
 
Mais le jeu pourrait aussi transformer en profondeur les outils mêmes mis à disposition des usagers, pourquoi pas jusqu’aux catalogues eux-mêmes ? Je suis repartie rêveuse après l’une des dernières interventions à laquelle j’ai pu assister… et lors de laquelle j’ai découvert le prototype d’un nouveau genre d’« OPAC » :

OPAC géan
Photo : Abebe Asres

 
C’est la bibliothèque universitaire d’Umeå en Suède, qui a travaillé à ce concept où l’interaction et l’activité physique prennent leur part dans la recherche catalogue… tout cela en partant d’ateliers avec des élèves d’école maternelle.
C’est la bibliothèque universitaire d’Umeå en Suède, qui a travaillé à ce concept où l’interaction et l’activité physique prennent leur part dans la recherche catalogue… tout cela en partant d’ateliers avec des élèves d’école maternelle.

En guise de conclusion : un changement de posture…
Finalement, rendre l’usager acteur ne devient possible qu’à condition de remettre en cause la position du bibliothécaire…

Et ce changement de posture touche jusqu’aux domaines les plus « « sérieux » » de la profession : n’a-t-on pas entendu lors d’une session sur les statistiques que les usagers tendaient à passer d’objet de l’évaluation à sujets de celle-ci ?
 une session sur les statistiques que les usagers tendaient à passer d’objet de l’évaluation à sujets de celle-ci ?
 

… dans de nouveaux lieux ?
Si les rencontres se déroulaient pour la plupart d’entre elles dans le centre des congrès, les congressistes pouvaient néanmoins découvrir sur le parvis une nouvelle forme de « lieu médiathèque » : l’Ideas Box de Bibliothèques sans frontières :

Cette médiathèque en kit, utilisée par l’association pour des populations réfugiées, reflète bien l’évolution générale actuelle des missions des médiathèques. 
 
« Connecter, apprendre, jouer, créer » : autant de directions que nous comptons aussi prendre dans la nouvelle médiathèque Aimé Césaire à La Courneuve, qu’un groupe de bibliothécaires du Kazakhstan est venu découvrir le 22 août, en conclusion de leur et de mon congrès :
  
Cette médiathèque, qui ouvrira début 2015, réutilise l’architecture industrielle d’une ancienne usine de machines-outils et joue entre passé et présent. Tout comme la yourte installée dans le hall de la Pushkin East-Kazakhstan Library, qui abrite… un espace multimédia dédié à la recherche d’emploi !médiathèque en kit, utilisée par l’association pour des populations réfugiées, reflète bien l’évolution générale actuelle des missions des médiathèques. 
 
« Connecter, apprendre, jouer, créer » : autant de directions que nous comptons aussi prendre dans la nouvelle médiathèque Aimé Césaire à La Courneuve, qu’un groupe de bibliothécaires du Kazakhstan est venu découvrir le 22 août, en conclusion de leur et de mon congrès :
  
Cette médiathèque, qui ouvrira début 2015, réutilise l’architecture industrielle d’une ancienne usine de machines-outils et joue entre passé et présent. Tout comme la yourte installée dans le hall de la Pushkin East-Kazakhstan Library, qui abrite… un espace multimédia dédié à la recherche d’emploi !

Lucie Daudin
(Médiathèques de Plaine-Commune)Lucie Daudin
(Médiathèques de Plaine-Commune)

Publié le 03/11/2014

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