Cette synthèse présente quelques clefs de réussite pour les bibliothèques qui souhaitent s’impliquer dans des projets de cohésion sociale :
Des collections et des services adaptés et bien ciblés
Des documents dans les langues d’origine des communautés, dans la langue du pays d’accueil, mais adaptées pour faciliter la compréhension et l’intégration, des méthodes d’apprentissage de langues, des savoirs de base, des informations sur les droits démarches, la vie pratique, l’orientation professionnelle et la recherche d’emploi, des collections spécifiques pour les adolescents et les jeunes adultes.
Au plan technique, un système informatique fiable
Pour permettre l’accès aux ressources électroniques, sur place et à distance. Il reste des difficultés à surmonter, soit au plan technique, par exemple pour donner la possibilité de créer des espaces de travail personnalisé, d’utiliser des clés usb…(problèmes de sécurité) ; soit au plan financier, pour résoudre les questions de coût des ressources pour les bibliothèques en développant la mutualisation (France).
Des bibliothécaires motivés, intéressés par la formation et la médiation
Il faut fournir des documents, des services, proposer des programmes, mais il faut aussi vaincre certaines résistances sur la conception du métier de bibliothécaire, et la définition du rôle des bibliothèques, qui ne sont pas seulement des lieux culturels, mais aussi le lieu où tous les citoyens doivent trouver accès à l’information, à la connaissance et à la culture, un espace de formation tout au long de la vie, l’endroit où chacun peut se rendre lorsqu’il a besoin d’aide dans sa vie au quotidien, ou pour acquérir de nouvelles qualifications, un lieu où « vivre et penser ensemble ». Il est donc important de former les personnels des bibliothèques à ces missions, de médiation, d’accompagnement, de formation, même de premier niveau.
Des partenariats solides et bien structurés
Pour tisser des liens avec l’ensemble des citoyens, les bibliothèques doivent mieux faire connaître leurs ressources, expliquer leur rôle, et pour cela travailler avec des partenaires qui seront autant de relais. En d’autres termes, la bibliothèque n’appartient pas aux bibliothécaires, qui doivent se faire connaître auprès d’autres institutions ou associations, et collaborer avec elles pour promouvoir leurs ressources, leurs services, bâtir ensemble programmes et actions.