Compte-rendu du Conseil de coopération du 27 juin 2017

Le Conseil de coopération s’est réuni le 27 juin 2017 à la Bpi

Présents :  
Mélanie Archambaud (Bordeaux), Annie Brigant (Bpi), Christine Carrier (Bpi), Marie-Hélène Cazalet (Marseille), Philippe Charrier (Bpi),Thierry Claerr (service du livre et de la lecture),  Eléonore Clavreul (Bpi), Geneviève de Maupeou (Bpi), Annie Dourlent (Bpi), Chloé Fraisse-Bonnaud (Fill), Claire Gaudois (Val d’Oise), Nelly Guillaume (Bpi), Sébastien Lagarde (ABF), Anne Morel (SLL), Anna Marcuzzi (Strasbourg), Marie Payet (Bpi), Christelle Petit (enssib), Delphine Quereux-Sbai (Reims et ADBGV), Patricia Rémy (Troyes), Mathilde Servet (Bpi), Catherine Schmit (Troyes), Jean-Claude Utard (Paris).  
Excusés :
Julien Barlier (Limoges), Marine Bedel (Rennes), Emmanuelle Bompoutou (Cergy-Pontoise), Laurent Delabouglise (Fill),  Christophe Evans (Bpi), Gilles Gudin de Vallerin (Montpellier), Magali Haettiger (Brest), Lidwine Harivel (Toulouse), Dominique Mans (Clermont-Ferrand), Sophie Perrusson (Association RéseauCarel), Sylvie Puechbroussoux (BDP du Cantal), et ADBDP.
 
 

Mot de bienvenue par Christine Carrier

Orientations de la Ministre, par Thierry Claerr

Françoise Nyssen, ministre de la culture a annoncé lors du congrès de l’ABF ses ambitions pour les bibliothèques et en particulier le travail qui sera poursuivi sur les horaires d’ouverture. La « Nuit de la lecture » est reconduite, elle se tiendra le 20 janvier et chacun est appelé à s’inscrire dans ce calendrier. L’opération «Partir en livre » est lancée le 28 juin 2017 et l’année continue d’être scandée par deux rendez-vous importants : Le printemps des poètes et la fête de la science.
En ce qui concerne les horaires d’ouverture, le service du livre a fait une étude (voir ci-dessous) qui peut être utilement complétée par la lecture de l’ouvrage publié par l’ABF, Ouvrez grand les bibliothèques.

Horaires d’ouverture : bilan 2016 et présentation de l’enquête, par Anne Morel

Anne Morel est chargée des bibliothèques innovantes au bureau des bibliothèques au service du livre. Une étude a été réalisée sur la réception de la demande d’extension des horaires d’ouverture. Le questionnaire a été relayé par les DRAC et parfois les SRL. La quantité de réponses est de ce fait variable selon les régions. Cependant il semble souhaitable de réitérer ce travail, qui livre un instantané, dans un an.
Les éléments présentés sont détaillés dans le pdf téléchargeable dans la colonne de droite de la page.
 
Suite au rapport de Sylvie Robert de 2015, la DGD a été modifiée de manière à pouvoir accompagner les efforts à accomplir, notamment en termes en personnel, pour ouvrir davantage les bibliothèques. Ce levier financier est devenu effectif en juin 2016. Il s’agit d’un outil souple pouvant s’adapter à la diversité des projets. 20 projets ont été accompagnés pour l’instant (de la Ville de Paris à une commune de 3000 habitants) ce qui a représenté 700 K€. Davantage de projets sont attendus en 2017.
Les éléments présentés sont détaillés dans le pdf téléchargeable dans la colonne de droite de la page.

L’enquête montre que la question des horaires d’ouverture préoccupe les bibliothécaires mais que le dispositif est encore mal connu et que le contexte n’était pas forcément le plus favorable.
Pour les bibliothèques qui se sont inscrites dans le mouvement, les éléments décisifs sont :
– Une volonté des élus (35,9%)
– La création d’un nouvel équipement (29%)
– Un changement de direction de la bibliothèque (21,9%)
– La possibilité de bénéficier d’un accompagnement financier de l’État (15,3%)
– Une mise en réseau, supposant une réflexion globale sur les horaires d’ouverture (13,7%).
Dans ce contexte, le dispositif de l’Etat est bienvenu mais non déterminant.
 
Différents types d’extension/modification des horaires :
80% la pause méridienne
60% période estivale ou vacances scolaires
40% le soir après 19h
40% le samedi
30%  le dimanche
 
→ Faire de la question des horaires d’ouverture une composante à part entière du projet de l’établissement ou du PCSES (importance de la conduite de projet, de l’intégration de ce sujet dans les projets d’établissement)
→ Poursuivre l’accompagnement financier et méthodologique de l’Etat :

  • Peut emporter la prise de décision
  • Montre l’engagement de l’Etat

 
Christine Carrier souligne que l’enquête indique une faible volonté des élus sur la question des horaires d’ouverture. Or ce sont les élus qu’Erik Orsenna ira voir. Quelle sera sa feuille de route ?
Thierry Claerr précise que le comité de pilotage de la mission d’Erik Orsenna sera présidé par la Ministre et constitué de S. Robert, la FNCC, l’ABF, l’ADBDP et l’ADBGV.
Pendant un an, Erik Orsenna ira en région, pour un « tour de France » : il travaillera avec les 13 DRAC (à voir encore pour les départements d’outre-mer), qui devront organiser les discussions. Il sera éventuellement organisé des « Assises régionales de la lecture » de manière à aboutir à des assises nationales. Erik Orsenna pourra signer des conventions avec les collectivités qui s’engageront.
Le dispositif financier dure jusqu’à 5 ans (alors que CTL : 2×3 ans.
Un IGAC accompagnera Erik Orsenna dans ses déplacements mais on ne sait pas encore de qui il s’agit.
 
Christine Carrier demande ensuite si le SLL a une visibilité sur ce qui a été négocié avec les salariés sur les ouvertures du dimanche (rémunération ? volontariat ?) et s’il est possible de mettre de la documentation à disposition. Thierry Claerr confirme qu’il est important d’avoir cette documentation, qui intéresse fortement les collectivités et notamment les DGS et les élus. Au Havre, par exemple, chaque année, les agents « passent dans l’isoloir » pour dire combien de dimanches ils souhaitent travailler. A ce jour, les informations sont disponibles surtout pour les grands réseaux.
Les ouvertures du samedi/dimanche sont souvent résolues par le recrutement de moniteurs étudiants, de vacataires et en constituant des équipes mixtes.
Les éléments qui semblent décisifs pour avancer sont :

  • le projet scientifique et culturel de l’établissement
  • le diagnostic temporel (pour qui on ouvre et pourquoi ?)

Il vaut mieux ne pas se contenter des enquêtes de public – qui s’autocensure parfois, en n’ose pas trop demander. Cf. enquête de la MEL (Métropole européenne lilloise) : « rythme ta bibliothèque ». Ce diagnostic peut être financé par la DGD.
Toutes les décisions doivent se prendre en concertation.
A noter que les élus veulent également éviter que les acquis des agents des bibliothèques soient revendiqués par d’autres services (ex : les musées, mais aussi la police municipale, les piscines…) et cherchent des textes sur lesquels s’appuyer.
 
Il est important de souligner que pour certaines petites communes, le dispositif a permis d’aider à la professionnalisation, par le recrutement d’un agent titulaire.
Le service du livre travaille à un vade-mecum sur la question des négociations autour des aménagements/extensions des horaires d’ouverture. Il faudra au préalable réunir les collectivités pour en discuter (les discussions ont plutôt eu lieu en bilatéral pour l’instant, le SLL amenant les éléments des autres collectivités).
 
Claire Gaudois confirme que cette réforme de la DGD peut avoir un effet d’aubaine pour des recrutements des salariés. Les bibliothèques utilisent ce biais puisqu’elles n’en ont pas d’autres. Elle ajoute que le faible taux de réponse au questionnaire du SLL peut s’expliquer par le fait que les bibliothécaires ont d’autres préoccupations : les baisses de budget, les non-remplacements…. Et les horaires d’ouverture ne sont qu’un des biais du développement des bibliothèques.
 
Delphine Quéreux Sbaï rapporte que l’intérêt du maire n’est pas toujours partagé par son administration.
 
Mélanie Archambaud demande quels sont les soutiens à la Nuit de la lecture. Thierry Claerr précise que les modalités seront les mêmes qu’en 2016. L’opération est pilotée par Laurence Cassegrain au service du livre et de la lecture. L’appel à projets se tiendra à l’automne. Il rappelle également qu’il y a un lien entre la question des horaires d’ouverture et la nuit de la lecture et que cette opération est importante en ce sens aussi. Mélanie Archambaud se pose la question de la date et de l’alignement d’une manifestation similaire à Bordeaux avec l’évènement national. Le calendrier est également décalé à Lille et dans certaines autres villes.
L’ADBGV précise que l’association a validé la période de janvier pour cette manifestation et que Lille va garder sa « nuit de la bibliothèque » en octobre et envisage néanmoins une « nuit de la lecture » en janvier.
Toutes les décisions doivent se prendre en concertation.
A noter que les élus veulent également éviter que les acquis des agents des bibliothèques soient revendiqués par d’autres services (ex : les musées, mais aussi la police municipale, les piscines…) et cherchent des textes sur lesquels s’appuyer.
 
Il est important de souligner que pour certaines petites communes, le dispositif a permis d’aider à la professionnalisation, par le recrutement d’un agent titulaire.
Le service du livre travaille à un vade-mecum sur la question des négociations autour des aménagements/extensions des horaires d’ouverture. Il faudra au préalable réunir les collectivités pour en discuter (les discussions ont plutôt eu lieu en bilatéral pour l’instant, le SLL amenant les éléments des autres collectivités).

Les horaires d’ouverture à la Ville de Paris, par Emmanuel Aziza

Emmanuel Aziza, chef du bureau des bibliothèques et de la lecture de la ville de Paris, estime que la question des horaires est un aiguillon pour la modernisation des établissements.
 
Les bibliothèques de la ville de Paris s’accordent pour plus de la moitié d’entre elles sur des horaires types (voir support de présentation des horaires type en document associé dans la colonne à droite de cet article) qui permet d’avoir 35h d’ouverture /40h si le dimanche est travaillé.
Il serait cohérent de les généraliser totalement au sein du réseau et cela se fait lentement. Les directeurs mettent souvent cette question des horaires au sein de leur projet, et emportent l’adhésion de leurs équipes pour se rapprocher de ces horaires types et ce d’autant plus facilement que cette question s’inscrit dans les objectifs de la démarche « QualiParis », qui permet également aux bibliothèques de se comparer les unes aux autres.
Des enquêtes de public dans le cadre de QualiParis permettent d’esquisser une autre amplitude : 

  • il est important de proposer au minimum l’ouverture à 13h, sachant que 12h serait mieux dans l’idéal (notamment pour les franciliens qui travaillent à Paris)
  • la fermeture à 19h est prématurée par rapport aux rythmes parisiens…mais cela représente une problématique importante pour les agents en raison des temps de transport – presque une opposition entre le public d’un côté et les agents de l’autre, qui habitent en majorité hors de Paris, souvent en grande couronne, du fait des coûts de logement… Et même la fermeture à 19h n’est pas partout acquise (notamment le mercredi, où l’on trouve encore des fermetures à 18h).
  • L’ouverture du dimanche est importante et très appréciée par tous les publics (familles, seniors, étudiants, actifs en free-lance) 

Le dimanche : les agents reçoivent 100 euros net, récupèrent un jour, travaillent 1 dimanche sur 5 et les ouvertures se font avec le renfort d’étudiants en respectant la parité entre titulaires et vacataires. 5 ouvertures du dimanche ont été mises en place avec des équipes nouvelles : M. Yourcenar (2008), M. Duras, F. Truffaut, F. Sagan (2015), La canopée (2016)
 
7 nouvelles ouvertures le dimanche dans des bibliothèques existantes étaient prévues dans la mandature mais il n’y en aura que 4. Cependant l’aide de la DGD a joué un rôle important dans la volonté d’ouvrir le dimanche pour des bibliothèques préexistantes (Ex : H. Berr –12ème arr.).
2016 : Canopée (aide au taux de 80%)
2017 : Canopée + H.Berr (taux de 72%)
2018 : Canopée + H. Berr continueront d’être aidées + E. Rostand (17ème).
2019 : Robert Sabatier (18ème arr.) après rénovation
2020 : Jean-Pierre Melville (13ème arr.) après rénovation
Le calcul du taux prend en compte des dépenses supplémentaires (personnel, vacataires, dépenses de ménage, etc.).

Des discussions sont en cours pour une « équipe volante » (comme il en existe à Toulouse, à Bordeaux et la formule est envisagée à Marseille…), qui interviendrait pour le dimanche et, en semaine, pour les remplacements liés aux arrêts de maladie. 8 agents vont être recrutés dans un premier temps, 20 sont prévus au total dans cette équipe.
 
Anna Marcuzzi demande comment est prise en compte cette volonté d’ouvrir davantage lorsque les effectifs sont en diminution. Elle précise qu’à Strasbourg, il lui a été donné un objectif clair de -10% pendant la durée du mandat.
Emmanuel Aziza signale qu’il y a cette double injonction d’ouvrir plus, tout en optimisant les moyens. Il rappelle que la fermeture de petites bibliothèques a permis jusqu’ici de réinjecter les équipes dans de nouveaux établissements ; il signale aussi que la réaffectation d’agents venant d’autres services permet parfois de compenser les pertes subies. Delphine Quéreux-Sbaï précise qu’à Reims la diminution de la masse salariale est un engagement de mandat au départ et que la bibliothèque s’est beaucoup investie.
A Limoges (voir support de présentation ci-dessous) la réflexion s’est construite à partir de l’idée que pour ouvrir plus il fallait ouvrir « à moins », c’est à dire avec moins de personnel. Un réaménagement des espaces d’accueil a permis d’atteindre cet objectif sans heurt et a permis d’apaiser les moments de trop forte tension d’accueil du public. La DGD peut tout à fait financer des aménagements dans ce cas.

Limoges pour une bibliothèque plus généreuse, plus simple, plus lisible de Bibliothèque publique d’information – Centre Pompidou

 
Beaucoup de membres du conseil souhaitent s’exprimer sur la question. Christine Carrier suggère qu’il sera peut être nécessaire d’inscrire le sujet à la prochaine réunion du conseil de coopération.

Les nouveaux territoires de la médiation : le livre et la lecture publique dans le partage de la culture scientifique, technique et industrielle, par Chloé Fraisse-Bonnaud

Depuis 2016 la Fill travaille avec l’Association des musées et centres pour le développement de la culture scientifique, technique et industrielle (Amcsti) à favoriser la coopération entre réseaux de lecture publique et CCSTI autour de la médiation des collections de sciences et techniques. Un comité de pilotage composé de représentants du ministère de la Culture (SLL et DREST), du MENESR (DGRI), du groupe Sciences pour tous du SNE et de la SOFIA suit ce projet.
Il s’agit d’une expérimentation dans 5 régions : Occitanie, PACA, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie. Dans chacune une journée d’étude est (ou va être) organisée par une SRL et une tête de réseau des CCSTI, pour souligner les enjeux du développement de la culture scientifique, faire connaître les partenariats existants et commencer la co-construction de projets. L’objectif est de faire évoluer les lieux et les métiers à travers des projets de coopération qui aboutiraient à la mise en place d’outils de médiation. Les thèmes retenus sont différents selon les régions, tout est en cours de définition.
A la suite de ces journées d’étude, et afin d’encourager la mise en œuvre de projets de médiation des collections et la collaboration entre les deux réseaux professionnels, la Sofia apportera un soutien financier (à hauteur de 50% des coûts) à des projets portés par des binômes bibliothèques-CCSTI. La Sofia sera attentive à la convergence des pratiques, l’utilité de la mutualisation pour le projet ainsi que sa capacité d’essaimage. Si  le public visé concerne des personnes éloignées de l’offre culturelle l’attention du comité sera particulièrement bienveillante.
Le calendrier diffère selon les régions, rythmé par le déroulement-type : journée d’étude/appel à initiatives/ montage du projet/sélection et mise en œuvre. Il y a 4 commissions d’examen des dossiers par an.
Bordeaux se montre intéressé par la proposition.
Christine Carrier souligne l’importance de ce type de proposition car la lecture publique est particulièrement attendue sur la question de la culture scientifique.

La commission advocacy de l’ABF, par Sébastien Lagarde

La mise en place de la commission Advocacy est née d’une réflexion en 2015 sur la représentation et l’image des bibliothèques. Le terme français de « plaidoyer » ne signifie pas exactement la même chose, mais c’est néanmoins cette idée qui domine : porter la voix des bibliothèques vers les politiques, les décideurs, les financeurs et donner une valeur aux bibliothèques. L’objectif est de faire avancer la réflexion et de mettre en place des actions durables.
La commission :

  • coordonne un dossier « advocacy »
  • travaille à une étude d’impact
  • œuvre pour donner leurs places aux bibliothèques françaises dans l’agenda 2030
  • se met en relation avec les autres associations, notamment EBLIDA pour le niveau européen
  • est le porte-parole de la profession auprès des médias et des associations (exemple : campagne sur la proximité des bibliothèques avec BSF)

Deux collègues ont été formés par l’IFLA (Raphaëlle Bats et Patrick Megel : information autour de l’agenda 2030, formation à l’advocacy, montage de projets à mettre en place, info sur soutien de l’IFLA.
Pendant les élections, un courrier a été adressé aux candidats, puis la campagne avec BSF ciblait les députés (vidéo et pétition -5 000 signatures).
Il s’agit de faire bouger la vision des bibliothèques. Et en cela Cyclo-biblio s’inscrit également dans le projet.
 
Christine Carrier ajoute que si le projet fédère les associations de professionnels malheureusement l’IFLA n’a pas retenu le projet français qui portait sur la formation de collègues à l’advocacy.
Claire Gaudois fait remarquer que si cette présentation suscite peu de réactions, cela est significatif, l’advocacy n’est pas dans notre culture professionnelle. Il s’agit d’un nouvel axe de travail, il faut se vendre et les messages que l’on veut faire passer ne font pas consensus. Il est nécessaire de travailler la forme et le fond, c’est compliqué !
Les membres du Conseil de coopération ont un débat sur la place de BSF dans la visibilité actuelle dont bénéficient les bibliothèques. Anna Marcuzzi soutient que les élus ont un attachement fort à leurs établissements de lecture publique et qu’à cela s’ajoute le renouvellement des professionnels  et un climat politique favorable.
 
Mélanie Archambaud pose la question de l’étude d’impact. Thierry Claeer précise qu’elle portera sur la valeur économique et sociale et complétera les outils que nous avons déjà : la boite à outils de l’enssib, l’ouvrage coordonné par Cécile Touitou qui vient de paraître au cercle de la librairie. Il précise que Nicolas George s’interroge sur la méthode utilisée pour l’étude espagnole, il est plus convaincu par celle du Val-d’Oise.
Il veut s’appuyer sur une méthodologie forte : Francois Rouet y travaille, les premiers documents avancent, et nous aurons à la fin de l’été un document solide. Trois chantiers prioritaires ont été identifiés :

  • aller plus loin dans la nomenclature des impacts et tester cette nomenclature
  • l’économique à retravailler. C’est en effet un champ difficile à cerner dans un secteur non marchand, il y a beaucoup de biais et de manières de mesurer (par exemple : implanter une bibliothèque dans un quartier donne de la valeur au quartier, on est dans une logique de bien-être)
  • les non-usagers : très important puisque les études d’autres pays montrent que la valeur estimée des bibliothèques est plus importante pour les non-usagers que pour  les usagers.

Coût : 150 000 euros pour l’étude sur le budget de la DGMIC.
L’ensemble s’inscrit dans un calendrier long et cela ne sera pas fini pour le prochain congrès de l’ABF !
Il est certain que cette mesure ne va pas sans les projets scientifique et culturel des établissements, dont toutes les bibliothèques doivent s’emparer pour rendre visible et lisible leur place. Il faut généraliser la démarche projet dans les bibliothèques.
 
Catherine Schmit souligne que nos établissements ont naturellement une interaction avec le monde économique, qu’ils font partie de cet environnement économique : la culture y a sa place et la bibliothèque rayonne.
Annie Dourlent confirme que c’est également dans cette direction que travaille l’IFLA lorsqu’elle met en avant le rôle des bibliothèques dans l’accès à l’emploi, la lutte contre la fracture numérique etc. : il s’agit de montrer la place des bibliothèques dans l’insertion de chacun, et dans le projet social et politique des élus pour le territoire.

Propositions de développement de la coopération nationale 

Les journées d’études BDLC-partenariat, par Annie Dourlent

La Bpi reçoit de nombreuses demandes pour la co-construction de journées d’études (3 demandes pour 2018) c’est pourquoi nous proposons d’intégrer de nouvelles journées d’études sous une forme partenariale : un affichage du partenariat Bpi avec un engagement moindre sur le plan humain pour des journées d’études qui entreraient dans le cadre BDLC. Voir support en document associé dans la colonne à droite de cet article.
Le dossier de candidature sera proposé à l’automne.
Il est possible que la 1ère journée sous cette forme se déroule en décembre 2017 avec LR2R (sur bibliothèques et développement durable) mais le cycle commencera réellement en 2018. La participation financière de la Bpi n’est pas automatique et n’excédera pas les 400 euros.
 

Programme 2018 de journées d’études de la Bpi, par Annie Dourlent

Voir support en document associé dans la colonne à droite de cet article. Le calendrier reste à affiner avec les partenaires et en fonction du calendrier des congés scolaires.Le calendrier reste à affiner avec les partenaires et en fonction du calendrier des congés scolaires.

Pour le cycle Bibliothèques dans la cité :
 Avec Toulouse : les jeunes adultes en bibliothèque (avec le Service Nouvelle génération) – début 2018
Avec Grenoble : bibliothèque et illettrisme vers la mi-septembre
Avec Strasbourg (avec l’ABF régional, ABF national peut-être) : laïcité, radicalisation et nouveaux enjeux pour les bibliothèques (il y a un élu et un chargé de mission sur ces questions à Strasbourg). Automne 2018
Avec Rennes : les bibliothèques de rue, sous réserve
 
 

Présentation de la formule « séminaire de coopération », par Eléonore Clavreul 

La Bpi propose de systématiser des temps de travail sur des points d’expertise de la Bpi qui permettent des échanges entre collègues, du partage d’expérience et de faire réseau. Initialement, cette forme avait été proposée par le Webmagazine, autour de la production de contenu pour les sites de bibliothèque. Ensuite, la formule a été reprise autour des Ateliers de conversation. Et la réflexion est en cours pour en proposer autour des ateliers informatiques.  
Pour l’instant, ces temps de rencontre, ouverts à tous, se déroulent à la Bpi.
Prochaines rencontres :

  • autour des ateliers de conversation : 21 septembre et 15 décembre.
  • autour des partenariats entre bibliothèques et Cité des métiers ; le 10 octobre 2017 : voir ci-dessous 

Voir support en document associé dans la colonne à droite de cet article.Voir support en document associé dans la colonne à droite de cet article.

Séminaire partenariats entre bibliothèques-Cité des métiers, par Mathilde Servet

Séminaire prévu le 10 octobre prochain.
Ce temps de rencontre permettra de présenter la manière dont le partenariat s’est organisé entre la Bpi et la Cité des métiers mais également les autres manières possible d’envisager les choses.

  • un temps en plénière :
    • présentation des partenariats existants, des différentes formes qu’ils peuvent prendre : formule « centre associé », rdv de la Cité ou autre.
    • présentation des axes de développement des Cités des métiers (lutte contre le décrochage scolaire, mobilité internationale, transfert intergénérationnel de compétences, mixités professionnelles) qui peuvent permettre de développer des approche “projets” (l’axe lutte contre le décrochage scolaire et illettrisme sont deux entrées possibles et assez évidentes pour les bibliothèques) voire des approches « professionnalisation/développement des compétences ».
  • et d’un temps d’échange entre les acteurs d’un même territoire pour convenir des formules les plus pertinentes pour eux (organisation initiale retenue, axes de travail, calendrier) 

Les territoires concernés par cette première session ont été retenus sur la base de l’intérêt marqué des Cités des métiers pour ce type de partenariat et où nous avons, en conséquence, sollicité nos partenaires. D’autres rencontres pourront être organisées avec d’autres régions en fonction des demandes de bibliothèques comme de cités des métiers. PACA, Limousin et région parisienne sont concernées pour cette première rencontre.
 
Annie Dourlent propose qu’il y ait une restitution de ce séminaire pour partager les fruits de cette réflexion partagée. 
 
Delphine Quereux se montre intéressée par les séminaires sur les ateliers informatiques ainsi que Claire Gaudois pour le partage d’expérience. Claire Gaudois suggère de préciser les thématiques car le numérique englobe une grande diversité de sujets, il sera nécessaire de cibler !
 
Nelly Guillaume rappelle qu’une formation avait été montée 2013 pour les collègues de la Bpi et d’Île-de-France sur la conduite d’ateliers numériques.
 
Catherine Schmit  rappelle que dans certaines régions il n’y a pas de Cité des métiers mais qu’on trouve à la place des « pôles d’excellence » avec lesquels il est possible de travailler également.
 

Journée d’étude biblio 2057, par Philippe Charrier 

Voir le programme des journées.
 
Le forum des projets nationaux, récents ou en cours se fera dans les espaces de la Bpi : présentation, poster sessions,… avec des circulations possibles entre les projets, volontairement très divers :
Nantes : projet d’établissement
Plaine Commune : partenariat avec l’Education nationale
BDP pour bibliothèque numérique nomade
Bordeaux pour sa démarche métropole
erc.
 
Claire Gaudois signale le réseau de Dunkerque pour ses fonds flottants, la construction en centre-ville et la bibliothèque qui va s’installer dans le Musée.
 
Cette présentation suscite beaucoup d’idées chez les membres du conseil de coopération :
Annie Brigant propose que les collègues se filment pour envoyer, en plus des pitch, leur vision de la bibliothèque dans 40 ans.
Marie-Hélène Cazalet fait part de son expérience avec des lycéens qui ont conçu et rassemblé des œuvres numériques (en lien avec d’autres lycées étrangers). Elle souligne l’intérêt de faire intervenir des artistes. Mais Annie Dourlent rappelle que la Bpi a des contraintes budgétaires et surtout peu de temps pour aujourd’hui porter un projet avec un artiste.
Christelle Petit rappelle que l’Enssib a numérisé des documents sur l’histoire de la Bpi à la demande de Muriel Amar et qu’ils pourraient servir.
Delphine Quereux rapporte un travail humoristique à partir des archives de l’Ina sur la manière dont étaient imaginées les bibliothèques il y a 40 ans.
Catherine Schmit propose le recueil de paroles d’usagers.
Annie Dourlent propose un atelier de design thinking avec des étudiants
Catherine Schmit fait le parallèle entre les bibliothèques et l’univers automobile, comme point de départ pour penser la question de l’innovation ; à creuser dans d’autres domaines, y compris dans le public, utiliser les réseaux sociaux, etc.
Mélanie Archambaud suggère de parler des problématiques immédiates des bibliothèques comme par exemple le fonctionnement des bibliothèques pour agir sur un territoire.
 

Partage de compétences entre les bibliothèques par Annie Dourlent et Mélanie Archambaud

Comme le prévoient les conventions entre la Bpi et les membres du conseil de coopération et suite à l’accueil par les bibliothèques de Bordeaux d’une stagiaire du programme « profession culture », la ville de Bordeaux a demandé à la Bpi que soit accueillie une stagiaire.
Cela va se faire sur un temps cours et sur des sujets bien ciblés et permet de donner corps à la coopération. Ces accueils pourraient également se faire entre bibliothèques territoriales pour ouvrir les horizons…
Les contraintes de la Bpi sont liées à l’accueil de nos stagiaires internationaux, il faut réussir à tout combiner. La période entre les mois  de janvier et mars est la plus propice pour ce type d’accueil.

Divers

Voyage d’étude

Le voyage d’étude de 2017 se ferait en Belgique, pendant 3 jours, à la mi-novembre. Il permettrait de visiter des bibliothèques en Wallonie mais surtout en Flandre. Pour mémoire, la Belgique a une loi sur les bibliothèques et nos collègues en connaissent bien les avantages et les inconvénients.
 
 

Les journées d’études de l’ADBGV : Nantes 2 et 3 octobre 2017

 « Evaluation » avec Cécile Touitou, Cécile Queffelec en charge de l’Observatoire de la lecture publique au service du livre, Lyon pour sa politique d’enquête des publics, Nantes et Roubaix pour leur organisation interne pour gérer les statistiques, l’IGB autour de la question des outils en BU en BM et comment communiquer sur l’évaluation auprès du public et auprès des collègues en équipe.

Publié le 04/08/2017 - CC BY-SA 4.0

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