Une saison de chasse en Alaska : genèse d’un webdocumentaire

En 2011, Zoé Lamazou et Victor Gurrey rejoignent une expédition scientifique pour la Sibérie et sont témoins des nombreux points de tension au sein de la zone Arctique liés notamment à l’argent du pétrole, à la drogue, à l’alcool et à la chasse industrielle de la baleine. À leur retour en France, ils projettent de monter leur propre expédition dans le grand nord. La décision de Barack Obama d’autoriser la compagnie pétrolière Shell à forer en Arctique en 2015 leur donne l’impulsion nécessaire pour un nouveau voyage.

« On voulait parler de l’Arctique, parler des conséquences du réchauffement climatique, de l’industrialisation qui guette toutes ces zones plutôt sauvages et pas exploitées, mais qui le sont de plus en plus depuis des dizaines d’années et qui connaissent aujourd’hui une accélération de l’industrialisation », précise Victor Gurrey.

Victor Gurrey explique comment ils envisagent leur reportage au premier abord :

La réflexion sur l’écriture d’un livre Une saison de chasse en Alaska est le point de départ du reportage. Différents supports (dessin, film, son, photographie et écrit) sont accumulés au cours des voyages et servent de matières premières au futur webdocumentaire.

« Ce webdocumentaire, ce n’est ni l’écume du livre, ni totalement une enquête ou un reportage, c’est un trajet sensible qui est le fruit de beaucoup de choses, de beaucoup de recherches, de beaucoup d’émotions liées à ce voyage ».

L’objectif consiste également à proposer aux spectateurs d’autres perspectives, avec des témoignages de personnes vivant sur place. Faire écouter l’histoire d’un chercheur d’or, d’un activiste écologique, ou d’un photographe animalier dans un anglais « local », faire entendre les émotions dans les voix. Les mots et l’écriture de la réalisatrice Zoé Lamazou viennent compléter ces récits et ces images de paysages arctiques.

Victor Gurrey et Zoé Lamazou expliquent pourquoi et comment ils décident de partir en Alaska :

« Après visionnage des rushs, le compositeur Raphaël Treiner a donné corps au matériel audiovisuel qui devait simplement faire l’objet d’un teaser pour le livre. », souligne Zoé Lamazou.

C’est le guitariste Valère Brisard qui apporte la touche finale au webdocumentaire en plaquant sur les images des accords glacials et mélancoliques. 

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